À la une de la presse, ce lundi 30 août, les dernières heures du retrait des États-Unis d’Afghanistan, sur fond de retour des Taliban, d’attentats et d’évacuations. Un retrait très critiqué, notamment, par les dessinateurs de presse anglo-saxons. L'embouteillage des candidatures à la présidentielle française de 2022. Et le premier match de Messi au PSG. Une rencontre au cours de laquelle a brillé… Kylian Mbappé.
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À la une de la presse, les dernières heures du retrait américain d'Afghanistan, dont l’achèvement est prévu officiellement demain, mardi 31 août.
Trois jours après l’attentat de l’aéroport de Kaboul, revendiqué par le groupe État islamique et qui a tué plus de 180 Afghans, Joe Biden a accueilli hier les dépouilles des 13 soldats américains morts dans cette attaque. Une image très symbolique, en une de dizaines de quotidiens à-travers le monde, dont The National. D’après le quotidien émirati, qui dit comprendre la décision de Washington de se désengager d'un conflit impossible à remporter, seule "une poignée" d’Américains et d’alliés se trouvent désormais en Afghanistan, où les États-Unis disent avoir effectué une frappe préventive, dimanche 29 août, contre un convoi de kamikazes du groupe État islamique, en route, selon eux, vers l’aéroport de Kaboul. "À quelques heures de la fin du retrait américain, les derniers espoirs d'exil s’envolent pour les Afghans": L'Orient Le Jour fait état, lui, de la présence, hier encore, de centaines d’Afghans, massés autour de l’aéroport : "Pour eux, le danger que représentent les Taliban l’emporte sur tout", selon le quotidien libanais.
Le retrait des États-Unis d'Afghanistan suscite les critiques, notamment, des dessinateurs de presse anglo-saxons. Dans le dessin de Peter Schrank, publié par The Times, Joe Biden, en uniforme, s’adresse une dernière fois aux Afghans, avant de quitter le pays : "Au moins, nous quittons l'Afghanistan comme nous l’avons trouvé" - c’est-à-dire aux mains des Taliban.
A variation on a theme, my #cartoon for @thetimes of 30/8/21 #JoeBiden #Taliban #Afghanistan #AfghanistanCrisis #afghanistanwomen #ISIS_K #evacuation pic.twitter.com/3tzF3ITam6
— PeterSchrank (@schrankartoons) August 29, 2021"Comme avant ?" Pas tout à fait, en réalité, puisque l’on voit désormais, tapi dans l’ombre, un kamikaze du groupe État islamique. Ben Jennings, pour The Guardian, partage quant à lui l’amertume des soldats blessés, amputés dans le conflit. "On a gagné, pas vrai ?", soutient, contre toute évidence, le reflet de l’un d’entre eux dans un miroir.
Latest @guardian cartoonhttps://t.co/Eu7wCdGfCF pic.twitter.com/mcoekjPLsM
— Ben Jennings (@BJennings90) August 29, 2021Le quotidien britannique publie également un dessin de David Simonds accusant le Royaume-Uni, allié des États-Unis, d’avoir abandonné les Afghans à leur sort. Une demande de visa, criblée de balles, indique que le ministre des Affaires étrangères britannique "n’a pas réussi faire en sorte que ce demandeur d’asile puisse quitter l'Afghanistan, et qu'il l’a laissé dans la merde".
En visite en Irak, Emmanuel Macron a affirmé hier que des "discussions" ont été entamées avec les Taliban, pour poursuivre l’évacuation des Afghans au-delà de la date-butoir du 31 août. Le Figaro rapporte que le président français dit vouloir créer, avec les autres pays, une "zone protégée" dans Kaboul pour les candidats au départ. La France doit d’ailleurs déposer avec le Royaume-Uni et l’Allemagne une résolution en ce sens, devant les Nations unies. D’après Le Parisien, Emmanuel Macron appelle aussi les partenaires européens à "se coordonner face à l’éventualité de mouvements de population massifs en provenance d’Afghanistan" - un sujet "politiquement explosif", à sept mois de la présidentielle française, selon le journal – qui précise que l’ONU anticipe jusqu’à 50 000 réfugiés afghans d’ici la fin de l’année.
La présidentielle de 2022 est désormais dans tous les esprits, en cette rentrée politique. Libération évoque "le grand embouteillage" qui se produit déjà à droite comme à gauche, une foire d’empoigne croquée à la une par la dessinatrice Coco.
À la une de Libération ce lundi :
???? Rentrée politique : le grand embouteillage
???? https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/w5YSsrMLQZ
Les candidatures se bousculent déjà et Libé ironise sur cette "rentrée de l’ancien monde", où "l’on est bien en peine de détecter un moment, un discours, une idée, susceptible d’avoir un minimum bousculé le paysage". Ou quand la quantité ne rime pas forcément avec la qualité. Le quotidien suisse Le Temps s’inquiète, lui aussi, du "risque de pagaille présidentielle". "Plus les candidatures se multiplient, plus le débat médiatique est centré sur des questions de personnes et plus l’organisation annoncée de primaires vire à la cacophonie dans les rangs de la droite ou chez les socialistes. Plus les raisons de découragement s’installent dans l’électorat assommé par les mois de pandémie et leur lot d’inquiétudes", met en garde le journal.
Un mot de foot, pour terminer et de cette première pour Lionel Messi, qui a joué pour la première fois de sa carrière hier soir avec un autre maillot que celui du FC Barcelone et de l'Argentine. Pour la première de La Pulga au PSG, Paris s'est imposé face à Reims 2 à 0, pour la dernière rencontre de la 4eme journée de Ligue 1. Les deux buts n'ont pas été signés par Lionel Messi mais par son camarade Kylian Mbappé, souligne malicieusement le quotidien sportif espagnol As. Kylian Mbappé, "ardemment désiré", quant à lui, par le Real Madrid, rappelle L'Équipe, qui se prend à rêver : et si Messi et Mbappé restaient tous les deux au PSG ? "Ensemble, ce serait mieux", espère le journal, qui affirme que la date des débuts (de Lionel Messi) restera en tout cas "éternellement". Au moins…
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