![La cote de popularité en dents de scie du président Sarkozy La cote de popularité en dents de scie du président Sarkozy](/data/posts/2022/07/15/1657863414_La-cote-de-popularite-en-dents-de-scie-du-president-Sarkozy.jpg)
Le président français, Nicolas Sarkozy, franchit le cap de la mi-mandat avec une cote de popularité en berne. Retour sur les succès et les couacs médiatico-politiques d'un chef de l'État friand d'enquêtes d'opinion.
1 - Août 2007. Quelques mois à peine après son entrée en fonctions, Nicolas Sarkozy est au plus haut dans les sondages : 69 % des Français se déclarent satisfaits de son action à la tête du pays.
Les vacances de luxe que le nouveau chef de l'Etat passe sur le yacht de l’homme d’affaires Vincent Bolloré lui valent d'être affublé du qualificatif bling-bling par une partie de la population.Soucieux de faire preuve d'ouverture, Nicolas Sarkozy nomme, comme il s'y était engagé, plusieurs ministres venus de l'opposition.
Son implication lors de la libération très médiatisée des infirmières bulgares emprisonnées en Libye parvient à faire oublier temporairement l’abaissement du bouclier fiscal que la gauche considère comme un "cadeau fait aux riches".
2 - Décembre 2007. La fin de l’année marque un tournant pour le président français qui accuse une forte chute dans les sondages (52% de satisfaits).
Fin octobre au Guilvinec (Finistère), le locataire de l'Elysée est interpellé par des marins pêcheurs qui lui reproche de s’être accordé une augmentation de salaire de 140 %.
La visite du "Guide" libyen, Moummar Kadhafi, reçu avec un faste inhabituel par l’Etat français, place Nicolas Sarkozy sous le feu des critiques. L’opposition et certaines personnalités de la majorité lui reprochent d'accorder trop d’honneurs à un dirigeant qui, chez lui, fait preuve de bien peu de respect à l'égar des droits de l’Homme.
3 - Mai 2008. Nicolas Sarkozy se retrouve au plus bas des sondages. Seuls 35 % des Français lui accordent une opinion favorable. Son divorce, puis son remariage, en janvier, avec la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni sont d’autant plus mal accueillis que la sur-médiatisation du président commence à agacer.
En février 2008, lors du Salon de l’agriculture, l’épisode du désormais célèbre " Casse toi pauv’con !", lancé par Nicolas Sarkozy à un visiteur qui refusait de lui serrer la main, ternit encore un peu plus son image.
4 - Juin 2008. La France entame sa présidence de l’Union européenne (UE). Nicolas Sarkozy est sur tous les fronts diplomatiques. En juillet, il lance avec faste l’Union pour la méditerranée (UPM), qui rassemble 44 états riverains de la Méditerranée. La cérémonie du 14-Juillet gardera la dimension historique d’avoir rassemblé une quarantaine de chefs d’Etat. La côte de popularité du numéro un français remonte la pente.
5 - Septembre 2008. La crise économique mondiale touche de plein fouet la France, qui, à son tour, entre officiellement en récession. Licenciements, faillites, taux de chômage en hausse et pouvoir d’achat en berne mettent à mal l’image du chef de l’Etat.
6 – Décembre 2008. La fin de l’année marque la fin d'une présidence française de l’UE marquéé, notamment, par la résolution du conflit russo-géorgien, dans lequel Paris a joué un rôle majeur. La forte présence de la France sur la scène internationale durant la présidence tournante de l’Union semble jouer en faveur de Nicolas Sarkozy, qui bénéficie alors de 44 % de satisfaction dans les sondages.
7 – Mai 2009. Malgré des sondages défavorables pour le chef de l’Etat, son parti, l’UMP, arrive largement en tête aux élections européennes. Après avoir décidé de réintégrer le commandement militaire de l’Otan en mars, Nicolas Sarkozy poursuit le rapprochement avec les Etats-Unis, qui se concrétise par la présence, en juin, du président américain, Barack Obama, aux commémorations du Débarquement.
8 – Octobre 2009. Automne difficile pour le président français qui se retrouve au plus bas dans les sondages. L’affaire de son nouveau ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, accusé d'avoir fait l'apologie du tourisme sexuel dans des mémoires publiées en 2005, et la polémique soulevée par la candidature de son fils Jean Sarkozy à la tête de l’Epad, l’organisme de gestion du quartier d'affaires de la Défense, le mettent en mauvaise posture.
Arrivé à mi-mandat, le président et son gouvernement doivent encore mener des réformes qui s’annoncent difficiles, comme celle de la taxe professionnelle à l'origine d'une fronde au sein de la majorité....