Près d'un mois après une affaire présumée de coup d'État déjoué à Madagscar, le président Andry Rajoelina annonce un remaniement ministériel prochain, sans donner de date précises. Le chef d'État a suspendu, mercredi l'ensemble, de ses ministres.
Le président de Madagascar a annoncé dans la soirée du mercredi 11 août la suspension de tous les ministres du gouvernement malgache, dans l'attente d'un prochain remaniement.
Andry Rajoelina, qui renouvelle implicitement sa confiance à son Premier ministre, Christian Ntsay, a annoncé conjointement avec lui que "les fonctions de tous les ministres membres du gouvernement prennent fin" mercredi. Ils ne sont plus chargés que de l'expédition des affaires courantes jusqu'à la nomination de leurs successeurs, ajoute le communiqué sans préciser quand cette annonce pourrait intervenir.
Cette suspension intervient dans un contexte d'inflation préoccupante mais aussi d'une affaire présumée de coup d'État déjoué, dans laquelle une vingtaine de personnes, dont deux Français et plusieurs hauts responsables de l'armée malgache, ont été arrêtés.
En tout, 21 personnes ont été présentées à une juge d'instruction la semaine dernière, à Antananarivo, dont onze ont été incarcérées dans la foulée, notamment les deux Français.
Le 20 juillet, six personnes, dont les Français, avaient initialement été arrêtées pour leur implication présumée dans le cadre d'une "enquête pour atteinte à la sûreté de l'État". Ils sont accusés d'avoir "échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État", avait annoncé la procureur générale.
Le chef de l'État malgache, élu en 2018, a fermement condamné, dimanche, ce projet présumé de coup d'État, soulignant que "la divergence de points de vue ne justifie pas un meurtre", dans une intervention sur les chaînes publiques de télévision.
Avec AFP