A la Une de la presse, ce mardi 3 août, la commémoration, demain, de l’explosion du port de Beyrouth, il y a un an. Une catastrophe qui a coûté la vie à plus de 200 personnes, fait des milliers de blessés et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. L’investiture du nouveau président iranien. Et les appels grandissants en faveur de la vaccination obligatoire contre le Covid-19.
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A la Une de la presse, la commémoration, demain, au Liban, de l’explosion du port de Beyrouth, il y a un an. Une catastrophe qui a coûté la vie à plus de 200 personnes et détruit des quartiers entiers de la capitale.
L’Orient Le Jour annonce «une journée sous haute tension», tant «la colère est immense» face à des politiques «qui ne cessent d’ériger des barrages à l’enquête» sur cette tragédie. Des entraves à la justice insupportables, dans un pays «qui n’en finit plus de s’effondrer économiquement». Le quotidien libanais, qui fustige l’«irresponsabilité foncière», et l’«indifférence» de la classe politique, voit en Beyrouth le symbole d’une «résistance»: «La résistance contre ceux qui cherchent à modifier le visage libéral d’un Liban ouvert sur le monde et défenseur des valeurs humanistes», «une résistance contre ceux qui veulent imposer un mode de vie obscurantiste, qui s’emploient à prendre le pays en otage pour assouvir les ambitions expansionnistes et hégémoniques d’une puissance régionale». «Une résistance contre ceux qui tentent d’entraîner les Libanais dans des guerres et des conflits étrangers dont ils n’ont cure et qui ont pour projet de maintenir le pays dans une situation d’abcès de fixation des crises régionales».
Un an après, le quotidien français Libération publie sa contre-enquête sur l’explosion. Le journal fait état d’éléments «pointant vers le régime syrien», tout en rappelant qu’aucune preuve n’a pu être établie à ce jour, et qu’aucun responsable n’a été mis en cause. Libé rappelle, néanmoins, la vague de meurtres qui ont suivi l’explosion. Celui, d’abord, d’un intellectuel connu pour son opposition au Hezbollah, Lokman Slim, quelques jours après avoir fait le lien entre le nitrate d’ammonium stocké dans le port de Beyrouth et l’usage croissant des barils d’explosifs par le régime syrien après 2014. Puis le meurtre d’un colonel des douanes à la retraite, qui avait alerté ses supérieurs sur la cargaison de nitrate d’ammonium à bord d’un bateau mystérieux dans le port de Beyrouth. «Depuis, tout le monde se tait, surtout ceux qui savent», dénonce le journal, indigné par «l’impuissance de la justice libanaise face à ces ingérences violentes et impunies». Alors que s’ouvre demain à Paris une nouvelle conférence internationale de soutien au Liban, Libération prévient qu’«il serait illusoire de traiter uniquement de l’aide économique à l’Etat libanais, tant sa faillite apparaît politique, sociale et morale».
A la Une également, l’investiture, à partir de ce matin, de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de l’Iran. D’après The Iran Daily, le nouveau président sera investi aujourd’hui par le Guide suprême Ali Khamenei, avant de prêter serment jeudi devant le parlement. Une cérémonie en grande pompe, à laquelle assisteront près de 110 représentants de 73 pays, selon le quotidien iranien. Une fois investi, quelle sera l’attitude d’Ebrahïm Raïssi sur la scène internationale? Le Figaro cite l’avertissement lancé la semaine dernière par Ali Khameneï, à propos du retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien: «Il est apparu clairement que faire confiance à l’Occident ne fonctionne pas». Une position qui pourrait pousser le nouveau président à se tourner désormais vers l’Est, la Chine et la Russie, selon le journal, qui rappelle la situation catastrophique de l’économie iranienne, asphyxiée par les sanctions américaines et la pandémie.
L’Iran est accusé, par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël, d’être derrière l’attaque, la semaine dernière, contre un pétrolier israélien en mer d’Oman. Face aux menaces israéliennes et américaines de répliquer à cette attaque, Téhéran a averti hier qu’il riposterait à tout «aventurisme», selon le quotidien émirati The National, qui affirme que l’incident pourrait, précisément, «affecter les discussions sur la possibilité de ressusciter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien».
Un mot, enfin, de la pression grandissante en faveur de la vaccination obligatoire, pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. The Washington Post publie le plaidoyer d’un professeur de santé publique de Harvard. «Il est temps de l’admettre : la campagne de vaccination atteint ses limites, et l’obligation vaccinale est la seule manière d’avancer», affirme Joseph G.Allen, qui fait part de son incompréhension face au refus persistant d’une partie des Américains de se faire vacciner: «Pourquoi tant de gens agissent-ils comme (si la vaccination) était une sorte d'affront à leurs libertés ? Il est pourtant courant de se faire vacciner pour toutes sortes d’activités. Les dossiers de vaccination sont nécessaires pour aller à l'école, aux camps d'été ou pour les voyages internationaux». «Nous avons une solution miracle qui peut mettre fin à cette crise. Pourquoi avons-nous peur d'appuyer sur la gâchette?».
The Washington Post, qui fait aussi état de la mésaventure de deux passagers qui avaient embarqué, aux Etats-Unis, sur un vol à destination du Canada, munis de faux passes sanitaires. Une entourloupe découverte à leur arrivée, qui leur a valu à chacun une amende de plus de 13000 euros. Ce qui fait cher le voyage…
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