À la une de la presse, ce jeudi 29 juillet, la mobilisation en France contre le variant delta du Covid-19 et l'accélération de la vaccination des 12/18 ans. La déclaration d’Emmanuel Macron sur la "dette" de l'État à l’égard de la Polynésie française, pour ses essais nucléaires. L’opération de déminage du ministre de la Défense israélien auprès du gouvernement français, après les révélations sur la société informatique NSO. Et les conséquences de l’avancée éclair des Taliban en Afghanistan.
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À la une de la presse, la mobilisation, en France, contre la propagation rapide du variant delta du Covid-19, hautement contagieux.
#DictatureParentale, par Coco ✏️ @cocoboer pic.twitter.com/YzH9LW1kNi
— Libération (@libe) July 29, 2021La presse française, qui revient aussi sur la déclaration d'Emmanuel Macron, mardi, à propos de la "dette" de l'État à l’égard de la Polynésie française pour les essais nucléaires de 1966 à 1996, dans le Pacifique. L'Opinion note que le président n’a toutefois pas "demandé pardon" à la population - une position que le journal explique par le fait que "la reconnaissance d’un danger des faibles doses pourrait avoir des conséquences sur l’industrie nucléaire civile en France et son acceptabilité par les populations", et que c’est donc "un sujet politiquement risqué".
Cette absence de "mea culpa" indigne L’Humanité, qui accuse Emmanuel Macron de s’être "défaussé de ses responsabilités, en usant de l’art du 'en même temps', en reconnaissant que la France avait une 'dette' mais sans formuler ni pardon ni excuses officielles pour les dommages subis", et en se livrant à une "grotesque pirouette" sur la question des indemnisations. Le quotidien suisse Le Temps souligne, lui, que la promesse d’Emmanuel Macron d’ouvrir les archives, dans une démarche de "vérité et de transparence", "concernera tout autant l’Algérie où le couvercle (des essais nucléaires français) n’a guère été soulevé depuis l’indépendance, en juillet 1962".
Pas d’excuses, mais une opération de "déminage" : le ministre de la Défense israélien était à Paris, mercredi 28 juillet, pour évoquer notamment les activités d’espionnage, dont est accusée la société informatique israélienne NSO. Le site d’investigation Forbidden Stories a révélé le piratage présumé, pour le compte du Maroc, des téléphones de journalistes français, mais aussi de plusieurs membres du gouvernement – et même, possiblement, du téléphone d’Emmanuel Macron. L'État hébreu a été prié par la France de "durcir ses contrôles sur les licences d’exportation accordées" à cette société israélienne, selon Le Figaro. Benny Gantz a plaidé non coupable, mais le quotidien Haaretz estime que "les Français ont raison d’exiger des explications au gouvernement israélien", dans la mesure où "chaque exportation liée à la défense nécessite un permis du ministère de la Défense". Le journal israélien appelle l'Etat hébreu à "une surveillance plus stricte de l'exportation des armes technologiques".
Un mot, pour terminer, de la visite, mercredi 28 juillet, en Chine, d’une délégation des Taliban afghans, dont la progression éclair est observée de très près par Pékin. D’après The Global Times, les représentants du groupe fondamentaliste ont répété, hier, que "le territoire afghan ne serait pas utilisé pour porter atteinte à la sécurité" du voisin chinois - une promesse qui semble satisfaire le journal officiel, qui critique, au passage, "le retrait précipité d'Afghanistan des troupes américaines et de l'OTAN", perçu comme un "échec" de la politique américaine et comme une "opportunité" pour le peuple afghan de "stabiliser et de développer son pays". Si The Global Times voit dans la percée des Taliban un synonyme de jours meilleurs pour l’Afghanistan, le journal français Le Monde évoque, lui, "une catastrophe pour les femmes afghanes". "Les Taliban, rappelle le quotidien, ont assassiné des femmes journalistes, médecins, policières, artistes. Ils ont massacré des écolières, attaqué des maternités. Pour toutes ces femmes, la guerre n’est pas finie".
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