
À la Une de la presse internationale, jeudi 8 juillet, l'Angleterre qui rêve d'une victoire finale à l'Euro 2020, l'émoi international suscité par l'assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, la chute d'un ancien président sud-africain et le très sensible maintien des Jeux Olympiques de Tokyo.
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"Finally". La presse anglaise est en émoi après la victoire des "Three Lions", mercredi, face au Danemark, en demi-finale de l'Euro 2021 (2-1 a.p.). En 1966, la sélection anglaise disputait, sa seule finale d'un tournoi international, lors d'une Coupe du monde face à l'Allemagne (victoire 4 buts à 2). Dimanche, les Anglais tenteront de décrocher un nouveau titre face à l'Italie, l'autre grand favori du tournoi.
Pour le Guardian, cette victoire est le fruit d'un long travail mené par le sélectionneur, Gareth Southgate. L'ancien défenseur a mis fin à la malédiction des demies-finales, perdues par l'Angleterre, après celles de 1996 et 2018. "Alors que l’équipe était menée, le sélectionneur a su garder son calme et montré la voie à ses joueurs", écrit le journal.
Haïti
En Haïti, l'assassinat, hier, du président, Jovenel Moïse, dans sa résidence privée, a provoqué une onde de choc dans le pays et à l'étranger.
Pour Le Temps, le responsable de cette situation n’est pas seulement le gouvernement haïtien mais aussi la communauté internationale. "L’Occident promet beaucoup depuis longtemps mais ne fait rien", peut-on lire dans un édito au vitriol. Le journal évoque le besoin de crier haut et fort une vérité difficile à entendre: "Haïti est le miroir de nos impasses humanitaires et notre compassion coupable".
Pour le docteur en sciences politiques, Frédéric Thomas, interrogé par Libération, il faut savoir ce qu’il s’est passé mais la disparition d’un chef de l’état honni et décrié n’est que le marqueur d’une société gangrénée par la corruption. "Est-il étonnant", dit-il "que des bandes armées ait visés le sommet de l’État alors que la police ne contrôle plus rien?" Pour ce chercheur, la mort du chef de l’État haïtien doit être "une transition de rupture et provoquer un sursaut de la communauté internationale".
Afrique du Sud
"It is done." C'est par ces mots que le Sowetan News accompagne, en Une, la photo de l'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, embarqué par les policiers, devant son domicile. Celui qui a dirigé le pays durant 9 ans avait jusqu’à minuit, mercredi soir, pour se rendre à la police. Il avait jusque là maintenu le flou sur une éventuelle reddition après avoir remis en cause sa condamnation de justice. Le Business Day revient longuement sur cette bataille judiciaire entre la justice et le clan Zuma. L’ancien président avait été condamné, la semaine dernière, à 15 mois de prison par la Cour Constitutionnelle pour avoir refusé de répondre à une commission d’enquête sur la corruption durant sa présidence.
Des JO au temps du Covid
Y aura-t-il un public lors des Jeux Olympiques de Tokyo? C'est la question soulevée par le Strait Times de Singapour après la mise en place probable d'un quatrième état d'urgence pour la ville de Tokyo. La capitale nippone a enregistré plus de 900 nouvelles contaminations, mercredi, dans un contexte où la campagne de vaccination tourne au ralenti. Hier, le gouvernement avait déjà annoncé la quasi-annulation du relais de la flamme olympique à cause des risques sanitaires.
L'annulation des Jeux, elle, ne se pose plus parce que "c'est trop tard", peut-on lire dans Le Temps. Selon une ancienne athlète japonaise, médaillée olympique, « le Japon s’est retrouvé piégé à organiser des Jeux qui n’ont plus de sens ». Avec une population nippone hostile à 80% à cette quinzaine et une édition, peut-être à huis-clos, on est très loin, rappelle le quotidien, de l’esprit initial de Pierre de Coubertin. « Il n’est pas question de beauté du sport, de fair-play, mais au contraire d’intérêts politiques et financiers » conclut l’article. Tout en prédisant le même destin que ces JO à ceux d’Athènes en 2004. A savoir une dette colossale sur les bras et des structures sportives laissées à l’abandon et envahies par les mauvaises herbes.