L’Angleterre d'Harry Kane s’avance vers Wembley avec l'appui de ses supporters et la conviction que son heure est venue, un demi-siècle après son dernier titre. Mais l'incroyable Danemark, qui a créé la surprise en atteignant ce niveau de la compétition, veut jouer les trouble-fête, mercredi, à Londres, en demi-finale de l’Euro.
L'Angleterre, demi-finaliste du Mondial-2018, espère dépoussiérer son armoire à trophées, sevrée de médaille dorée depuis la Coupe du monde 1966, remportée à la maison contre la RFA (République fédérale d’Allemagne) par la bande de Gordon Banks, Bobby Charlton et Geoffrey Hurst. Pour cette demi-finale de l'Euro, c'est face au Danemark que la sélection anglaise compte s'imposer mercredi 7 juillet.
Dans leur jardin de Wembley, les Anglais espèrent enfin briser le plafond de verre des demi-finales sur lequel ils ont buté en 1968 et en 1996, la dernière fois déjà à domicile face à l'Allemagne aux tirs au but. Après tout, ils ont vaincu leur bête noire allemande en huitième de finale (2-0).
"Nous ne serons pas pleinement satisfaits si on ne fait qu'une demi-finale"
La sélection des Three Lions, jamais sacrée en Championnat d'Europe, a gravi sans encombre chaque marche la menant jusqu'au dernier carré, et tout cela sans encaisser le moindre but et en s'appuyant sur un binôme offensif, avec Raheem Sterling et Kane aussi complices que décisifs.
Après un tel parcours, le sélectionneur anglais, Gareth Southgate, a assuré que son équipe ne se satisferait pas de sa place en demi-finale contre le Danemark, ayant déjà perdu il y a 3 ans à ce même stade lors du mondial. "Ce qui est intéressant pour nous, c'est que nous ne serons pas pleinement satisfaits si on ne fait qu'une demi-finale, alors qu'il y a trois ans, même si la déception avait été très importante après (la défaite contre les Croates, 2-1 après prolongation), il y avait le sentiment que c'était un grand progrès", a expliqué le sélectionneur.
D’ailleurs, avant le début de l’Euro, Southgate avait admis que ne pas se qualifier pour le dernier carré serait "probablement" considéré comme un échec pour son équipe. "Nous avons atteint deux fois les demies, donc l'étape suivante c'est d'essayer d'aller plus loin", avait-il précisé.
La fin d’une malédiction ?
Le sélectionneur anglais paraît plutôt confiant et revient notamment sur les précédentes défaites de son équipe en parlant de "malédictions ou de barrières psychologiques ". Il s’avance ensuite en qualifiant le match à venir comme" le prochain défi à relever " pour les Three Lions.
Un excès de confiance qui s’explique par un parcours sans faute depuis le début de la compétition ainsi que la victoire contre la Mannschaft en huitième de finale (2-0), puis la démonstration contre l'Ukraine (4-0) en quarts. Un succès qui semble avoir ôté tout complexe aux Three Lions déterminés à écraser leur adversaire.
Gareth Southgate se méfie cependant des Danois, frappés par le malaise dramatique de Christian Eriksen lors de leur premier match, qui semble les avoir galvanisés maintenant qu'il est tiré d'affaire. "Je ne peux qu'imaginer ce que ça a fait à l'équipe danoise, à quel point ça les a soudés", a-t-il expliqué. "Ce que leur capitaine a vécu et ce que le groupe a vécu et la façon dont ils ont communié avec leurs supporters, c'est très puissant."
L’Angleterre reste néanmoins favorite d’un match qui se déroulera à domicile devant environ 60 000 spectateurs, très largement gagné à sa cause puisque les supporters étrangers sont interdits de déplacement en raison de la pandémie. Un avantage supplémentaire pour les Anglais.