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Le très eurosceptique président tchèque, Vaclav Klaus, a apposé, ce mardi, la 27e signature qui manquait au bas du traité de Lisbonne pour qu'il soit ratifié dès le 1er décembre.

Il y a désormais 27 signatures au bas du traité de Lisbonne. Le président tchèque, Vaclav Klaus, l’a paraphé, mardi, quelques heures après que la Cour constitutionnelle de son pays l’a jugé conforme à la Loi fondamentale. La République tchèque était le seul pays membre de l'Union européenne (UE) qui ne l’avait pas encore adopté.

Le blocage tchèque avait été levé vendredi dernier. L’eurosceptique Vaclav Klaus avait obtenu de ses pairs européens, réunis à Bruxelles, l’exemption à la charte des droits fondamentaux qu’il réclamait, et avait donné son feu vert à sa signature.

Ce mardi, la Cour constitutionnelle a rejeté un dernier recours de plusieurs députés craignant que le traité ne remette en cause la souveraineté du pays. Le chef de l'Etat tchèque a signé dans la foulée. Sans organiser de cérémonie, contrairement à son homologue polonais, le 26e signataire du traité.

"Il a même signé en déclarant, qu’avec cette signature, la République tchèque avait cessé d’être un état souverain", rapporte Alexis Rosenzweig, correspondant de FRANCE 24 à Prague.

D’après les textes européens, la ratification devrait intervenir avant la fin de l’année. Dès décembre, selon le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Cette adoption définitive mettra fin à huit ans d’incertitude sur la transformation des institutions européennes face à l’elargissement de l’UE. Le traité prévoit notamment que les Vingt-Sept se dotent d’un président et d’un haut représentant, sorte de "ministre des Affaires étrangères", pour renforcer leur poids sur la scène internationale.

Soulagement à Bruxelles et à Londres

A Bruxelles, la nouvelle a été accueillie avec soulagement. Après s'être dit "extrêmement heureux" du jugement de la Cour constitutionnelle tchèque, José Manuel Barroso a indiqué que la signature de Vaclav Klaus levait "le dernier obstacle à la ratification du traité de Lisbonne".

De son côté, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a salué "une étape importante et historique" pour l'Europe. A Londres, la 27e signature était d’autant plus importante que les conservateurs, emmenés par David Cameron, réclamaient la tenue d'un référendum si l'un des Vingt-Sept n’avait pas approuvé le traité.

Cette signature tchèque marque aussi le début de la course au poste de président de l’UE. Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union, a annoncé, ce mardi, les débuts des consultations. Selon une source diplomatique, le chef du gouvernement belge Herman Van Rompuy semble tenir la corde.