Alors que s'ouvre lundi dans les préfectures le débat sur l'identité nationale, deux sondages parus dimanche confirment l'intérêt des Français pour les symboles de la République.
Selon un sondage CSA paru dimanche dans Le Parisien, six Français sur dix approuvent l'organisation de ce débat : 50 % des sympathisants de gauche, 70 % de ceux du Modem et 72 % à droite.
Selon un autre sondage - Ifop - paru dans Dimanche Ouest-France, 77 % des personnes interrogées se disent favorables à l'apprentissage de la Marseillaise à l'école.
Faisant référence "aux sondages de ces 48 heures", le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale a déclaré dimanche sur les ondes de France Inter que " le peuple français s'est déjà saisi sur débat sur l'identité nationale et il a envie qu'il ait lieu."
Le débat sur l'identité nationale, qui s'ouvrira officiellement lundi dans les préfectures, a déjà mis le feu aux poudres: l'opposition crie à la diversion avant les régionales, l'extrême droite demande "un Grenelle" sur le sujet et la contestation atteint les rangs sarkozystes.
Le programme sera mené tambour battant: dès lundi, les 100 préfectures et les 350 sous-préfectures sont chargées d'organiser le débat avec "les forces vives de la Nation".
Mardi le ministre donnera une conférence de presse avec Jean-François Copé (patron des députés UMP), Gérard Longuet (président du groupe UMP au Sénat) et Michel Barnier (eurodéputé) sur "l'engagement des groupes parlementaires" dans le débat.
Les discussions seront alimentées par le rapport du Haut Conseil à l'Intégration, "Faire connaître les valeurs de la République", et un rapport parlementaire sur "le respect des symboles de la République".
Le débat "s'achèvera avant le 28 février", a indiqué M. Besson qui dressera une "synthèse générale".