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Le vice-président originaire du Sud plaide pour l'indépendance de sa région

À Juba, la capitale du Sud-Soudan semi-autonome, Salva Kiir a plaidé pour la victoire du "oui" à l'indépendance de la région lors du référendum qui doit être organisé sur la question en 2011.

AFP - Le président du Sud-Soudan semi-autonome Salva Kiir a livré samedi un plaidoyer en faveur de la sécession du sud du pays lors d'un référendum à venir, affirmant que l'unité allait faire des sudistes des citoyens de "second rang".

"Ma mission est de vous mener au référendum de 2011. Ce jour est très proche et je suis très confiant que nous nous y rendrons. Lorsque vous serez devant l'urne le choix sera le vôtre. (Ou bien) vous voulez voter pour l'unité et devenir un citoyen de second rang dans votre propre pays. Cela est votre choix", a déclaré M. Kiir.

"Si vous voulez voter pour l'indépendance, vous deviendrez alors une personne libre dans un pays indépendant. Cela sera votre choix et nous respecterons le choix du peuple", a-t-il ajouté lors d'un discours à la fin de la messe à la cathédrale catholique de Sainte-Thérèse, à Juba.

Le Sud-Soudan panse encore ses plaies quatre ans après la fin d'une guerre civile avec le Nord du pays à l'origine de deux millions de morts et de quatre millions de déplacés (1983-2005).

L'accord de paix prévoit la tenue d'élections générales -législatives, présidentielle et régionales - reportées à avril 2010 et surtout un référendum en janvier 2011 sur l'indépendance du Sud-Soudan.

Salva Kiir est aussi le vice-président du gouvernement d'union nationale regroupant les anciens ennemis du Nord et du Sud qui a pour mandat de rendre l'unité du Soudan "attirante" pour les électeurs d'ici au référendum.

Son discours survient à la veille du début de l'enregistrement des électeurs pour le scrutin d'avril 2010, premières élections multipartites depuis 1986 dans le plus grand pays d'Afrique.

Le président Omar el-Béchir sera le candidat du Parti du congrès national (NCP au pouvoir) pour ces élections. Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) de Salva Kiir n'a pas encore nommé son candidat pour la présidentielle.

L'émissaire américain pour le Soudan, Scott Gration, a commencé samedi une visite au Soudan par une rencontre à Juba avec Salva Kiir portant sur des lois clés à adopter pour garantir des élections libres et la bonne tenue du référendum.