Le mouvement palestinien Hamas a lancé, jeudi, une roquette vers le deuxième aéroport israélien, près d’Eilat, et a appelé tous les transporteurs aériens à suspendre leurs vols vers Israël. Plusieurs compagnies aériennes ont déjà annulé leurs vols vers l’État hébreu après la quasi fermeture de son aéroport principal près de Tel Aviv.
Transformer Israël en enclave coupée du monde et donner à l’État hébreu un avant-goût du blocus que subissent depuis plusieurs années les populations civiles à Gaza. C’est l’objectif affiché du mouvement islamiste palestinien Hamas qui a lancé, jeudi 13 mai, une énorme roquette d'une portée de 250 kilomètres vers l’aéroport Ramon, près d’Eilat dans le sud d’Israël. .
Le groupe islamiste a également appelé les transporteurs aériens à "suspendre" tous leurs vols vers l'État hébreu.
Au cours des dernières heures, des vols à destination de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv avaient été déroutés vers l'aéroport Ramon, en direction duquel le Hamas dit avoir lancé cette roquette. Cet aéroport, qui a une capacité de 2 millions de passagers par an, a ouvert en 2019. Il est relié au reste du pays par des bus.
De nombreux vols annulés
Le Hamas "appelle les compagnies aériennes internationales à interrompre immédiatement leurs vols vers tout aéroport" en Israël, a-t-il ajouté. Plus tôt cette semaine, des vols au départ de l'aéroport Ben Gourion, le plus important du pays, avaient été temporairement suspendus en raison de premières salves de roquettes cette semaine du Hamas vers la métropole Tel Aviv.
Les transporteurs américains American Airlines, Delta Airlines et United Airlines ont annulé tous leurs vols entre les États-Unis et Israël jusqu'au 15 mai au moins. Plusieurs compagnies aériennes européennes, comme Iberia, British Airways ou la Lufthansa, ont également annulé des vols prévus jeudi.
Israël est pourtant encore loin d’être coupé du monde. Les autorités israéliennes ont déclaré, jeudi, qu’aucune roquette n’avait touché l’aéroport d’Eilat et que ce dernier fonctionnait normalement.
L’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, continue à accueillir le fret aérien et des vols privés. La compagnie aérienne israélienne El Al affirme, quant à elle, se tenir prête à mettre en place des vols supplémentaires.
Avec AFP et Reuters