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Après de violents affrontements, mardi, dans la bande de Gaza et le sud d'Israël, au cours desquels au moins 26 Palestiniens et deux Israéliennes ont été tués, l'État hébreu a annoncé vouloir "intensifier" ses attaques contre le Hamas. De son côté, Paris appelle à un usage "proportionné de la force".
L'escalade des attaques se poursuit. Israël va "intensifier" ses attaques contre le Hamas, a prévenu, mardi 11 mai, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, après la mort de deux Israéliennes dans des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne sous contrôle de ce mouvement islamiste armé.
"Depuis lundi, l'armée a mené des centaines d'attaques contre le Hamas et le Jihad islamique à Gaza (...) Et nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques", a déclaré Benjamin Netanyahu dans une vidéo diffusée par ses services, ajoutant que le Hamas "allait se prendre une raclée à laquelle il ne s'attend pas".
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Le Premier ministre a fait ces déclarations après la mort de deux compatriotes, tuées dans la ville d'Ashkelon, dans le sud du pays.
"Nous déplorons la mort de deux Israéliennes et je vous demande de respecter les instructions sécuritaires", a ajouté Benjamin Netanyahu, s'adressant aux Israéliens à la fin d'une réunion sécuritaire dans le sud d'Israël.
Près de 140 roquettes "en cinq minutes"
Le Hamas a indiqué avoir lancé 137 roquettes en "cinq minutes", mardi après-midi, sur cette ville et celle voisine d'Ashdod, des frappes simultanées visant à déjouer le bouclier antimissiles israélien "Dôme de Fer".
Puis mardi soir, le mouvement a affirmé en avoir lancé 130 en direction de la métropole israélienne Tel-Aviv où des sirènes d'alarme retentissaient en soirée.
Le Hamas a indiqué avoir mené ces frappes en réaction à la destruction, par l'armée israélienne, d'un édifice d'une dizaine d'étages à Gaza dans lequel des ténors du mouvement armé avaient leurs bureaux.
Plus tôt dans la journée, le Hamas avait fait état de 26 morts, dont neuf enfants, dans des raids israéliens, en plus de 125 blessés. Le Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, a indiqué que deux de ses commandants figuraient parmi ces décès.
"Nous avons éliminé des commandants, touché beaucoup de cibles importantes et nous avons décidé d'attaquer plus fort et d'augmenter le rythme des attaques", a affirmé Benjamin Netanyahu, alors que la communauté internationale appelle à une désescalade.
Paris appelle à un usage "proportionné de la force"
L'escalade entre Israéliens et Palestiniens "doit cesser immédiatement", a réclamé dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en se disant "gravement préoccupé" par l'évolution de la situation.
"Les forces de sécurité israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et calibrer leur recours à la force", a déclaré le chef de l'ONU. "Le lancement à l'aveugle de roquettes et de tirs de mortier vers les centres de population israéliens est inacceptable", a-t-il ajouté.
"Les Nations unies travaillent avec toutes les parties concernées pour désamorcer la situation de toute urgence", indique aussi son communiqué, sans autres précisions.
De son côté, la France a appelé les autorités israéliennes à un "usage proportionné de la force".
"Nous appelons les autorités israéliennes à un usage proportionné de la force, très clairement", a déclaré le secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, à l'Assemblée nationale.
Le gouvernement français avait déjà appelé lundi "l'ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue", disant craindre une "escalade de grande ampleur", une position jugée trop favorable à l'État hébreu par une partie de la gauche française.
Avec AFP