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Dans la presse, ce lundi 10 mai : la poursuite des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens à Jérusalem-Est. La célébration, en France, des 20 ans de la loi Taubira, reconnaissant l’esclavage comme "crime contre l’humanité". L’anniversaire de l’élection de François Mitterrand, le 10 mai 1981. Une nouvelle tribune de militaires se disant pour "la survie" de la France. Et le retour des câlins au Royaume-Uni.

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À la Une de la presse, la poursuite des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens à Jérusalem-Est a fait de nombreux blessés.

The Jerusalem Post évoque une violence «grandissante» depuis vendredi dernier, et attribue ces heurts à la conjonction de plusieurs événements : la fin du ramadan, le projet d’expulsion de quatre familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est et les célébrations, aujourd’hui, de la Journée de Jérusalem, qui commémore la réunification de la ville après la guerre des six jours.

«La coïncidence de plusieurs événements a transformé de nouveau la ville sainte en poudrière» : Haaretz accuse, lui, «les nouveaux chefs, inexpérimentés, de la police israélienne», d’être «les principaux responsables» de ces affrontements, jugés «prévisibles». Mais d’après le journal, ces heurts «ne signifient pas pour autant qu’une troisième Intifada est désormais inévitable», car le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’aurait «aucun intérêt», selon lui, à ce que la situation continue de dégénérer avec les Palestiniens, quelles que soient ses difficultés politiques actuelles.

D’après L’Orient Le Jour, le «risque d’escalade» a conduit la Cour suprême israélienne à reporter l’audience sur l’expulsion des familles palestiniennes de Chekih Jarrah. Un quartier confronté, selon le quotidien libanais, «aux manœuvres des colons israéliens visant à prendre possession des lieux et à les extraire de leur héritage arabe». Le journal dénonce «l’effacement méthodique d’une communauté, d’un peuple et d’une mémoire».

Il est également question de mémoire, aujourd’hui en France, avec le vingtième anniversaire de la loi Taubira, qui a reconnu la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. À cette occasion, Emmanuel Macron s’inclinera devant le monument de commémoration de l’abolition de l’esclavage à Paris. La Croix voit dans ce volet mémoriel «une des pierres angulaires du règlement de la question coloniale française». Un travail de mémoire qui laisse encore «d’épineuses questions» en suspens, comme la question de la réparation matérielle des descendants d’esclaves. Mais pour le journal, le travail de mémoire sur l’esclavage a enfin débuté, et c’est une bonne chose, car «une société attentive aux murmures de son passé, présente à ceux qui furent longtemps oubliés du récit national, est une société qui fourbit ses armes pour lutter contre les dérives identitaires et partisanes».

Autre anniversaire célébré aujourd’hui en France : les 40 ans de la victoire de François Mitterrand à la présidentielle du 10 mai 1981. Selon Libération, cet anniversaire «résonne cruellement pour un camp en miettes, tant électoralement qu’idéologiquement». Un dessin de Coco à la Une du journal montre les successeurs de François Mitterrand s’accrochant tant bien que mal à son écharpe rouge. «Imbéciles», fulmine «Tonton». Quarante ans après, la conquête du pouvoir en 2022 est-elle de nouveau possible? Le journal, qui semble en douter, appelle la gauche au rassemblement et à s’y mettre «dès que possible». «Aujourd’hui improbable, un rassemblement autour d’un ticket écolo-socialiste reste sur la table, comme le pacte de non-agression entre les Insoumis et les autres composantes progressistes», veut croire Libération. Le projet d’un candidat commun pour la présidentielle est en tout cas dores et déjà enterré. Selon L’Humanité, c’est le député du Nord Fabien Roussel, qui a été désigné, ce week-end, pour être le candidat du Parti communiste en 2022.

En France, toujours, le magazine Valeurs Actuelles publie de nouveau une tribune de militaires se déclarant «pour la survie (du) pays». Après un premier texte controversé, publié le mois dernier, dont certains signataires sont menacés de sanctions, le magazine récidive, avec cette fois un texte lancé par des militaires se disant d’active. 36 000 signatures auraient déjà été recueillies depuis hier. «Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d'entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l'islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol», accusent les signataires, qui disent avoir «presque tous» connu l'opération Sentinelle  et avoir «vu de (leurs) yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance», et avoir «subi les tentatives d'instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien - rien qu'un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine».

On ne se quitte pas là-dessus. Le premier ministre britannique Boris Johnson doit annoncer aujourd’hui l’assouplissement des restrictions sanitaires outre-Manche. Parmi les annonces attendues, l’autorisation des «contacts entre amis et membres des familles», qui pourront de nouveau se serrer dans leurs bras. Enfin des câlins, pour la première fois depuis un an, se réjouit The Daily Mirror.

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