Les voyageurs en provenance de sept pays supplémentaires, dont la Turquie, devront observer une quarantaine obligatoire de dix jours à l'arrivée en France en raison de la circulation de l'épidémie de coronavirus dans ces pays, a annoncé, vendredi, une source gouvernementale.
La mesure était appliquée pour cinq pays, ils sont désormais douze. Les voyageurs en provenance de sept pays supplémentaires devront observer une quarantaine obligatoire de dix jours à leur arrivée en France en raison de la circulation de l'épidémie de Covid-19 dans ces pays, a annoncé, vendredi 7 mai, une source gouvernementale à l'AFP. La Turquie est visée, entre autres.
Cette restriction s'appliquera également au Bangladesh, au Sri Lanka, au Pakistan, au Népal, aux Émirats arabes unis et au Qatar. La mesure entrera en application samedi 8 mai à minuit, après parution samedi matin du décret afférent, a-t-on précisé de même source.
Pour l'heure, cinq pays étaient soumis depuis le 24 avril à une quarantaine : le Brésil, l'Inde, le Chili, l'Afrique du Sud et l'Argentine.
Les voyageurs en provenance de ces territoires doivent justifier à leur arrivée d'un test PCR de moins de 36 heures. Sur ce point, "une tolérance sera accordée ce week-end pour les nouveaux pays concernés", a indiqué la même source gouvernementale à l'AFP.
Les passagers devront déclarer à la compagnie aérienne leur lieu de quarantaine en France, justificatif à l'appui. Cette quarantaine s'assortit cependant d'une permission de sortie entre 10 h et 12 h.
Tout contrevenant s'expose à une amende de 1 000 à 1 500 euros en cas de récidive. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait indiqué le 5 mai que "1 500 contrôles" avaient déjà été effectués "auprès des personnes en quarantaine et 141 personnes verbalisées".
"Il faut être très vigilants face aux variants", avait-il insisté.
Ces mesures supplémentaires interviennent alors que l'épidémie flambe en Inde, qui a enregistré cette semaine près de la moitié des cas mondiaux, et dans ses pays limitrophes. La Turquie connaît, elle, une décrue du nombre de cas (-34 %), mais à un seuil encore élevé (moyenne de 27 000 cas par jour).
Le Royaume-Uni assouplit ses restrictions sur les voyages
De l'autre côté de la Manche, le gouvernement britannique a annoncé vendredi assouplir à partir du 17 mai quelques restrictions concernant les voyages à l'étranger. Londres exempte notamment de quarantaine les personnes arrivant en Angleterre de 12 pays, dont Israël et le Portugal, mais pas de destinations prisées des Britanniques comme la France.
Au cours d'une conférence de presse, le ministre des Transports Grant Shapps a annoncé la levée de l'interdiction des déplacements à l'étranger, réservée depuis janvier aux voyages essentiels, et la mise en place d'un système de restrictions classant les pays en trois catégories selon leur situation sanitaire.
En plus d'Israël et du Portugal, 10 autres pays figurent dans la liste verte, dont Gibraltar, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Pour ces pays, des tests seront malgré tout obligatoires avant et après l'arrivée. Le test PCR coûte au Royaume-Uni plus de 100 livres (115 euros).
L'entrée en Australie, en Nouvelle-Zélande ou à Singapour reste toutefois actuellement fermée aux voyageurs en provenance du Royaume-Uni.
La plupart des pays, dont des destinations prisées des Britanniques comme la France, l'Italie, l'Espagne et la Grèce, restent classés "orange". Les voyageurs s'y rendant devront suivre une quarantaine d'au minimum cinq jours là où ils le souhaitent et subir plusieurs dépistages.
Pour les pays en liste rouge, seuls les résidents britanniques peuvent retourner en Angleterre mais doivent subir une quarantaine de onze nuits à l'hôtel à leur frais, soit un coût de 1 750 livres (environ 2 000 euros) par personne.
Aux pays et territoires déjà dans cette liste (Amérique du Sud notamment) s'ajoutent désormais la Turquie, les Maldives et le Népal.
Avec AFP