Des sources militaires ont révélé, vendredi 16 avril, que des combats ont fait 96 morts ces dernières 48 heures au Yémen parmi les forces loyalistes et les rebelles qui tentent de s'emparer de la ville stratégique de Marib, dernier bastion gouvernemental dans le nord du pays.
De nouveaux combats ont fait 96 morts ces dernières 48 heures au Yémen parmi les forces loyalistes et les rebelles chiites qui veulent s'emparer de la ville stratégique de Marib, dernier bastion gouvernemental dans le nord du pays, ont indiqué, vendredi 16 avril, des sources militaires.
"Les combats qui ont opposé les deux camps sur plusieurs fronts de la région de Marib mercredi et jeudi ont fait 36 morts parmi les forces loyalistes et 60 parmi les rebelles" Houthis, selon les mêmes sources.
La perte de Marib serait un coup dur pour le gouvernement et pour Riyad. Après une accalmie, les Houthis tentent depuis février d'arracher la région pétrolière de Marib aux forces loyalistes soutenues par l'aviation de la coalition. L'offensive, qui connaît des moments de recrudescence et des périodes relativement plus calmes, n'a pas cessé en dépit de nombreux appels pour une trêve.
Le Yémen est en guerre depuis six ans entre les forces du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par l'Arabie saoudite et d'autres États arabes, et les rebelles Houthis soutenus par l'Iran. Le conflit, déclenché en 2014 par une offensive des rebelles, a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG, et mené des millions d'autres au bord de la famine.
La seule issue au conflit : une solution politique négociée
Jeudi, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen Martin Griffiths, a exhorté les parties au conflit à accepter sa proposition de plan de paix, assurant devant le Conseil de sécurité avoir obtenu un consensus de la communauté internationale pour le soutenir.
"Tout ce dont nous avons besoin maintenant, c'est un accord des parties. C'est tout", a-t-il résumé lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée au Yémen.
"La communauté internationale, représentée par ce Conseil, est unie" avec "un message central, clair et cohérent : que la seule issue au conflit est une solution politique négociée", s'est aussi félicité l'émissaire.
"D'une manière générale, il est également vrai qu'il existe une convergence de voix diplomatiques en faveur de la fin de la guerre et de sa résolution politique réussie", a insisté Martin Griffiths qui a participé lundi à Berlin à des négociations impliquant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni), ainsi que l'Allemagne, la Suède, le Koweït et l'Union européenne.
Les Houthis, principaux responsables de l'absence de paix
Lors de son intervention, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a pour sa part estimé que la principale responsabilité dans l'absence de paix au Yémen revenait aujourd'hui aux Houthis.
"Nous exhortons les Houthis à réagir et à s'engager de manière productive", a-t-elle dit. Mais "les actions des Houthis à ce jour ne nous amènent pas à croire qu'ils sont attachés à une résolution pacifique du conflit", a ajouté la diplomate américaine.
"L'offensive des Houthis à Marib continue de faire des victimes parmi les Yéménites, y compris parmi les personnes déplacées à l'intérieur du pays", a-t-elle dénoncé.
Les Nations unies ont proposé depuis février un plan de règlement du conflit incluant un cessez-le-feu national, l'ouverture de routes entre le nord et le sud du pays pour garantir la libre circulation des personnes, de l'aide humanitaire et des marchandises, et le lancement d'un processus politique de paix.
Avec AFP