Le 21 juin, en Nouvelle-Zélande, l'international français retrouve ses coéquipiers, le visage tuméfié. Il explique avoir été agressé pendant la nuit, puis révèle qu'il est, en fait, tombé dans sa chambre d'hôtel. S'ensuit une polémique...
Juste une mise au point. Accompagné de Max Guazzini, le président de son club, le centre du Stade Français Mathieu Bastareaud, 21 ans, s’est publiquement excusé d’avoir prétendu s’être fait agresser, à la fin du mois de juin dernier, en Nouvelle-Zélande, au cours d’une tournée du XV de France dans l’hémisphère sud.
"Encore une fois, je tiens à m’excuser auprès de toutes les personnes concernées : ma fédération, la fédération néo-zélandaise, le staff, les joueurs…", a-t-il déclaré.
Le 21 juin dernier, au lendemain d’un test-match contre les All Blacks, le centre international (4 sélections) avait expliqué avoir été agressé pour justifier les tuméfactions apparues durant la nuit sur son visage... avant de reconnaître avoir menti et révélé qu’il s’était, en fait, cogné contre la table de nuit de son hôtel, en rentrant dans sa chambre. L’affaire avait provoqué un vif émoi en Nouvelle-Zélande. Le premier ministre français François Fillon avait même envoyé une lettre d’excuses à son homologue néo-zélandais.
Depuis, plusieurs rumeurs ont circulé à propos de cette nuit du 20 au 21 juin 2009. Certaines ont été jusqu’à faire état d’une bagarre entre des joueurs de l’équipe de France. Mais, devant la presse, Bastareaud a maintenu sa version des faits.
"Je ne vais pas le dire cinquante fois... J’ai fait une connerie, je suis rentré à une heure tardive dans un état peu recommandable, je suis tombé, et puis voilà (…). Quand j’entends dire que tel ou tel joueur m’a frappé, c’est faux. Je veux qu’on arrête avec ça".
Le sélectionneur du XV de France, Marc Lièvremont, avait récemment souhaité que le Francilien, qui a été condamné par la Fédération française de rugby à des travaux d’intérêts généraux le 28 septembre, "communique" sur cette affaire. Bastareaud s’était déjà excusé par le biais d’un communiqué de presse, mais jamais publiquement.
Le jeune homme tient à présent à tourner la page. Dès demain, il saura s’il est retenu ou non en équipe de France pour les tests-matchs du mois de novembre contre l’Afrique du Sud, les Samoa et… la Nouvelle-Zélande. À ce propos, Bastareaud a affirmé qu’il ne redoutait "pas du tout" de retourner jouer sur l’île, où se déroulera la prochaine Coupe du monde, en 2011.