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Le président Ben Ali se dirige vers un cinquième mandat

Arrivé au pouvoir il y a 22 ans, le chef de l'État Zine el-Abidine Ben Ali est quasiment assuré d'être réélu à la tête de la Tunisie. Cette présidentielle est la troisième consultation pluraliste depuis l'indépendance du pays, en 1956.

AFP - Les Tunisiens sont appelés dimanche à désigner leur président et leurs députés dans un double scrutin pluraliste dominé par le Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD) du président sortant Zine El Abidine Ben Ali.

Le scrutin qui s'ouvre dimanche à 08H00 locales (07H00 GMT) sera clos à 18h00 locales (17H00 GMT). Des résultats partiels devraient être connus durant la nuit mais les scores officiels seront proclamés lundi.

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Appuyé par des organisations de masse et trois partis d'opposition, M. Ben Ali, 73 ans, est assuré de sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans, le 5e depuis son arrivée au pouvoir il y a 22 ans.

Il aura face à lui trois concurrents partant "sans illusions" dans une course inégale: Mohamed Bouchiha, du Parti de l'Unité populaire et Ahmed Inoubli de l'Union démocratique unioniste, deux partis proches du pouvoir.

Sortant des rangs, Ahmed Brahim, dirigeant du parti Ettajdid (Renouveau, ex-communiste) s'inscrit dans "une vraie compétition", refusant la figuration.

Adossé à des personnalités indépendantes et un parti de gauche non agréé, il plaide l'alternance au pouvoir et des réformes audacieuses.

A défaut de chiffres officiels, les électeurs, estimés à plus de cinq millions pour dix millions d'habitants, doivent pourvoir 214 sièges de la Chambre des députés, le RCD étant assuré en pratique de 75% et 25% étant disputés à la proportionnelle par huit partis d'opposition en lice.

Aux législatives, le RCD est le seul à proposer des listes dans les 26 circonscriptions du pays. Le Forum démocratique pour le Travail et les libertés y participe pour la première fois, tandis que son chef Mustapha Ben Jaafar était écarté de la présidentielle.

Dénonçant un scrutin "mascarade" et "sans minimum de liberté", le Parti Démocratique Progressiste (PDP) boycotte pour protester contre l'invalidation "abusive" de ses listes. Son fondateur Ahmed Nejib Chebbi s'était retrouvé hors course à la présidentielle.

La présidentielle est la 3e consultation pluraliste depuis l'indépendance de la Tunisie, en 1956. En 2004, Ben Ali avait été reconduit avec 94,48% des voix et son parti avait raflé 80% des sièges à la Chambre des députés.

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