À la une de la presse, ce lundi 8 mars, les réactions à la visite du pape François en Irak, où le souverain pontife a appelé à la paix ; l'ouverture aux États-Unis du procès de Derek Chauvin, le policier accusé d'avoir tué George Floyd lors de son interpellation en mai dernier ; les répercussions de "l'affaire Sonko" au Sénégal ; la Journée internationale des droits des femmes ; et les confessions télévisées de Meghan Markle et du prince Harry.
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À la une de la presse, les réactions à la visite du pape François en Irak, où le souverain pontife a appelé à la paix.
"L'espoir est plus puissant que la haine. La paix est plus puissante que la guerre", a lancé le chef de l'Église catholique depuis Mossoul, là-même où fut proclamé le "califat" du groupe État islamique il y a moins de sept ans. Une déclaration à la une du National, qui exprime son souhait de voir sauvé "l'héritage chrétien d'Irak". "Cet héritage a besoin d'un sauveur, et le pape François pourrait bien être ce sauveur", espère le quotidien émirati. D'après L'Orient-Le Jour, le pape François, qui a déploré l'exil des chrétiens d'Orient, les a appelés à "reconstruire" et à "ne pas se décourager", des paroles que le quotidien libanais compare à un "baume sur le cœur", en mentionnant également "l'importance capitale" de la rencontre samedi, à Najaf, du souverain pontife avec l'ayatollah Ali Sistani, le chef des chiites d'Irak. Appels à la fraternité entre les religions, encouragements aux minorités chrétiennes : en France, La Croix décrit le pape comme "un homme de paix", dont il salue le courage de s'être rendu en Irak "en dépit de la pandémie. En dépit des risques de sécurité. En dépit de l'incroyable complexité politique, ethnique et religieuse de cette terre", parmi "les plus ravagées au monde par la haine et les armes", où le pape François a eu ces mots : "L'amour est notre force".
À la une également ce matin, le début ce lundi à Minneapolis, aux États-Unis, du procès de Derek Chauvin, le policier accusé d'avoir tué George Floyd lors de son interpellation en mai dernier. Présenté par la presse américaine comme l'un des événements judiciaires les plus importants de ces dernières années, ce procès, le premier d'un policier blanc poursuivi pour avoir tué un homme noir, dans l'histoire du Minnesota, va se dérouler sous très haute sécurité, relève Sack pour The Minneapolis Star Tribune, avec un dessin montrant le tribunal transformé en camp retranché, cerné de blocs de béton, de grandes plaques de bois et de fils barbelés. Des audiences sous très haute sécurité et ultra-médiatisées: The Washington Post note que ce procès est aussi le premier de l'histoire du Minnesota à être filmé intégralement, une décision que la justice du Minnesota a justifiée "au nom de l'intérêt public" et par les "restrictions sanitaires" dues au Covid-19.
Au Sénégal, la garde à vue d'Ousmane Sonko, dont l'arrestation, la semaine dernière, pour "troubles à l'ordre public", a déclenché de violentes manifestations, a été levée cette nuit. L 'opposant n'a toutefois pas été libéré pour autant, selon la presse sénégalaise, car il doit se présenter lundi devant le juge d'instruction dans une affaire où il est accusé de "viol" et de "menaces". Une comparution sur fond d'appel à trois jours de manifestations, du Mouvement pour la défense de la démocratie. Le quotidien burkinabé Aujourd'hui au Faso exprime sa préoccupation face au risque d'escalade de la violence, en mettant en garde le président Macky Sall contre le danger de galvaniser les partisans d'Ousmane Sonko – présenté comme une figure majeure de l'alternance politique au Sénégal. "Il faut lui laisser toutes les chances pour (la présidentielle de) 2024", prévient le journal, en évoquant "le message clair et sans équivoque" envoyé par les émeutiers, dont les actions seraient inscrites, selon lui, "dans le cadre de la santé démocratique du Sénégal". Aux États-Unis, The Washington Post relève l'inquiétude des défenseurs sénégalais des droits des femmes, qui craignent que "l'affaire Sonko" rende plus difficile encore leur lutte contre les violences sexuelles.
Les droits des femmes, au Sénégal et ailleurs, sont célébrés partout dans le monde, en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, La Repubblica rappelle que "les droits des femmes sont les droits de tous". Le quotidien italien a choisi, cette année, pandémie oblige, de raconter des histoires de femmes qui ont perdu leur emploi, car le chômage est à ses yeux "l'une des blessures les plus profondes causées par le virus", "les inégalités sociales provoquées par la pandémie (ayant aggravé) le déséquilibre entre les sexes, au détriment des femmes". "Comme partout ailleurs dans le monde, les femmes arabes sont sur le front du Covid", note également le quotidien panarabe de Londres, Al Araby Al-Jadeed. En France, L'Humanité rappelle que la Journée internationale des droits des femmes, et la lutte pour l'égalité ne sont pas "un combat des femmes contre les hommes ni une bataille de la moitié de l'humanité pour elle-même contre l'autre moitié". "Il ne s'agit pas de retourner les armes, mais de désarmer" : le journal espère que la fin du patriarcat "émancipera les femmes ET les hommes, en libérant les unes et les autres du poids d'un système d'assignation et de domination".
Impossible de se quitter sans jeter un coup d'œil à la presse britannique. L'interview la plus médiatisée de l'année a eu lieu cette nuit, et à moins d'habiter sur la Lune, impossible d'y échapper. Je parle, of course, de l'entretien accordé par Meghan Markle et le prince Harry à la superstar de la télé américaine Oprah Winfrey. Les confessions de Meghan Markle, "la bombe larguée à 3 h du matin heure anglaise", font la une du Sun, qui rapporte que la jeune femme a déclaré avoir eu des pensées "suicidaires", pour avoir côtoyé la famille royale britannique – qui serait à en croire Meghan Markle une sorte d'équivalent contemporain de l'effrayante famille Adams. The Daily Express semble particulièrement sensible au fait que la belle-sœur de l'actrice américaine, l'impavide Kate Middleton, l'ait fait pleurer, et The Daily Mirror rapporte que Meghan Markle accuse sa belle-famille de s'être préoccupée de la couleur de peau de son premier enfant . So shocking.
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