Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi que des "mesures renforcées" seraient prises la semaine prochaine pour le week-end du 6 mars si la situation sanitaire continuait à se dégrader dans vingt départements frappés par la recrudescence du Covid-19. Il a également annoncé que près de la moitié des infections en France étaient désormais dues au variant anglais du coronavirus.
Une semaine décisive pour les vingt départements frappés par une flambée de cas testés positifs au Covid-19. Si la dégradation de la situation sanitaire se poursuit dans ces territoires sous surveillance renforcée, le gouvernement mettra en place des mesures restrictives supplémentaires à partir du week-end du 6 mars, a annoncé jeudi 25 février le Premier ministre Jean Castex.
Un nouveau tour de vis qui pourrait prendre la forme de confinements locaux, à l’image de ceux instaurés à Nice ou Dunkerque.
Les départements concernés recouvrent toute l'Île-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, une grande partie des Hauts-de-France, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l'Eure-et-Loir. "J'ai demandé aux préfets d'engager des concertations avec les élus en vue (...) d'envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque" cette semaine, a ajouté le Premier ministre.
Le variant anglais s'installe en France
La dégradation en cours est due en grande partie à la prépondérance du variant anglais du coronavirus, qui concernerait désormais près de la moitié des contaminations en France.
"Nous savons depuis la fin janvier qu'il se diffuse à bas bruit et qu'il est susceptible de produire, à un moment donné, une nouvelle flambée épidémique parce qu'il est plus contagieux", a déclaré le chef du gouvernement.
Cette forme est également plus présente en Île-de-France, où le taux d'incidence progresse chaque jour et a encore bondi de 280 à 301 cas pour 100 000 habitants sur sept jours entre dimanche et lundi, selon les derniers chiffres diffusés jeudi par l'Agence régionale de santé.
Avec Reuters et AFP