Une nouvelle attaque - dans laquelle deux soldats, dont un haut gradé, ont été tués - s'est produite, ce jeudi, dans la capitale pakistanaise. Elle intervient deux jours après un double attentat perpétré à l'université islamique d'Islamabad.
Pour la deuxième fois en deux jours, la capitale pakistanaise a été le théâtre de violences, ce jeudi. Deux soldats, dont un chef de brigade, ont été abattus par un motard dans un quartier résidentiel d'Islamabad. Un troisième a dû être emmené à l’hôpital.
L’identité des assaillants n’est, pour l'heure, pas connue, mais les soupçons se portent naturellement sur les rebelles talibans. "C’est un acte de terrorisme", a affirmé le général Athas Abbas à propos de l’embuscade dans laquelle le brigadier Moin Haider a trouvé la mort.
L'attaque aurait été perpétrée en représailles à la large offensive lancée par l’armée pakistanaise, dimanche, au Sud-Waziristan, une région de l'est du Pakistan sous contrôle des Taliban. Près de 28 000 soldats y affrontent quelque 10 000 islamistes. Plus de 100 000 personnes ont déjà fui la région.
Mardi dernier déjà, un double attentat a fait cinq morts à l’université islamique d’Islamabad . En réponse, le gouvernement a décidé de fermer tous les établissements scolaires du pays, forçant des millions d’élèves et d'étudiants à rester chez eux. "Ces attaques sont une victoire psychologique pour les Taliban qui tuent des civils tandis que la population en veut aux autorités, qui semblent incapables d’empêcher les violences", décrypte Cédric Molle-Laurençon, correspondant de FRANCE 24 au Pakistan.
Depuis deux ans, plus de 2 300 personnes ont été tuées au Pakistan dans des attentats perpétrés, pour la plupart, par des membres du Mouvement des Taliban du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda.