Alors que, depuis le mois d'août, des combats font rage dans le nord du Yémen entre des rebelles chiites et le pouvoir, le ministre des Affaires étrangères, en visite lundi au Caire, a entrouvert la porte au dialogue.
REUTERS - Dix insurgés chiites capturés lors de combats l'an dernier dans le nord du Yémen ont été condamnés à mort mardi par un tribunal yéménite, a-t-on appris de source judiciaire. Six autres accusés ont été condamnés à 15 ans de prison.
Tous ont été faits prisonniers pendant les affrontements qui avaient duré un mois, l'an dernier à Bani Husheish, à seulement 30 km au nord de la capitale, Sanaa. A l'énoncé du verdict, les condamnés, reconnus coupables d'"appartenance à une organisation terroriste", se sont écriés "Dieu est grand, mort à l'Amérique, mort à Israël, maudits soient les Juifs, l'islam vaincra!"
Deux autres insurgés capturés à la même époque ont été condamnés à mort la semaine dernière.
Au Caire, le ministre yéménite des Affaires étrangères a entrouvert la porte au dialogue avec la rébellion, tout en excluant d'emblée toute revendication séparatiste.
"Le Yémen ouvre la porte au dialogue avec toutes les factions sous la bannière de l'unité du Yémen (...) à condition que ce dialogue soit yéménite et au Yémen", a déclaré Aboubaker al Qirbi.
Sur le terrain, les rebelles ont pris le contrôle d'un aérodrome près de la ville de Razeh, non loin de la frontière saoudienne. A Razeh même, les insurgés chiites ont été repoussés par les soldats gouvernementaux et ont eu 14 morts, a-t-on précisé de source gouvernementale yéménite.
Depuis le début de l'insurrection chiite en 2004, plus de 150.000 personnes ont été chassées de chez elles par les combats.