logo

L'avocat de Polanski dément que le cinéaste soit prêt à faire face à ses juges aux États-Unis

Selon l'un des avocats de Polanski, le cinéaste ne changera pas de stratégie et ne se rendra pas aux États-Unis pour faire face à ses juges, contrairement à la déclaration de Me Georges Kiejman, un autre avocat du réalisateur.

REUTERS - Les déclarations de Me Georges Kiejman laissant entendre que Roman Polanski pourrait choisir de se rendre aux Etats-Unis pour faire face à ses juges ont été mal comprises et la stratégie du cinéaste n'a pas changé, a déclaré mercredi soir à Reuters l'un de ses avocats.

"Il y a eu des propos de Me Kiejman qui ont été mal compris. Il n'y a aucun changement de stratégie, il n'y a eu aucun changement de cap", a déclaré Me Hervé Temime.

Ce dernier a nié toute divergence avec George Kiejman, l'un des avocats de Roman Polanski et ami du cinéaste depuis près de trente ans. "Il n'y a aucun désaccord. Me Kiejman a été mal compris", a souligné Me Hervé Temime.

Interrogé mercredi matin sur Europe 1, Georges Kiejman a déclaré que Roman Polanski, incarcéré depuis le 26 septembre en Suisse sur demande de la justice américaine, pourrait choisir d'aller aux Etats-Unis pour s'expliquer dans l'hypothèse où la demande d'extradition tardait à parvenir aux autorités suisses.

Le réalisateur, aujourd'hui âgé de 76 ans, avait été arrêté en 1977 à Los Angeles pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans et avait purgé six semaines de prison après avoir plaidé coupable. Il avait quitté les Etats-Unis en 1978 pour ne plus jamais y revenir. La victime a depuis retiré sa plainte mais la justice américaine demande son extradition.

Les Etats-Unis ont jusqu'à la fin novembre pour déposer une demande d'extradition.

"Une procédure d'extradition peut durer des mois", a expliqué Me Georges Kiejman sur Europe 1.

"On peut s'acheminer vers une extradition si la justice suisse ne tient pas compte des arguments qui pourraient s'y opposer", a-t-il poursuivi.

"Si cette procédure s'éternise, il n'est pas complètement impossible que Roman Polanski choisisse d'aller enfin s'expliquer aux Etats-Unis où ces arguments en sa faveur ne sont pas inexistants", a-t-il ajouté.