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Après avoir rencontré le président égyptien Hosni Moubarak, le président de l'Autorité palestinienne a affirmé que, si le Hamas ne signait pas le plan de réconciliation, il signerait dimanche le décret organisant des législatives le 24 janvier.

REUTERS - Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé qu'il signerait dimanche le décret organisant des élections législatives et présidentielles le 24 janvier, si le Hamas n'accepte pas d'ici là le projet d'accord de réconciliation.

Ce document a été proposé par l'Egypte, qui tente depuis plus d'un an de réconcilier le Fatah d'Abbas et le Hamas, qui avait remporté en janvier 2006 les dernières législatives avant de chasser en juin 2007 de Gaza les forces fidèles au président palestinien.

"En se fondant sur la constitution, nous sommes obligés de prendre le 25 octobre un décret aux fins de tenir des élections présidentielles et législatives avant le 24 janvier, et nous le prendrons", a déclaré Abbas après avoir rencontré au Caire le président Hosni Moubarak.

Mahmoud Abbas avait fait savoir la semaine dernière qu'il entendait organiser ces élections en janvier comme prévu, à moins que le Hamas ne signe l'accord de réconciliation qui prévoit de les repousser à juin 2010.

Sans accord avec le Hamas, Abbas ne sera pas en mesure d'organiser des élections simultanées en Cisjordanie et à Gaza, où le mouvement islamiste menace de bloquer toute opération de vote. Aussi, pour les observateurs, il se livre à une manoeuvre.

"S'il organise des élections sans le Hamas, il ne sera que le dirigeant de la Cisjordanie et, dès lors, il perdra de sa légitimité de président de l'Autorité palestinienne", explique Hasan Nafaa, professeur de science politique à l'université du Caire.

Abbas a accusé le Hamas d'avoir pris prétexte de sa fausse manoeuvre politique au Conseil des droits de l'homme de l'Onu, où il avait accepté dans un premier temps le report d'un vote sur le rapport d'enquête concernant le conflit à Gaza l'hiver dernier, pour repousser la signature de l'accord de réconciliation.

Mais Abbas a laissé la porte ouverte à celle-ci. "La réconciliation est sacrée pour nous. Nous ne pouvons fermer les portes et dire que nous ne voulons pas nous réconcilier.
"Nous ne pouvons dire cela, parce que nous voulons rétablir l'unité de notre peuple et de notre terre afin d'affronter l'occupation et le processus politique", a-t-il affirmé.

Le projet d'accord proposé par l'Egypte prévoit de mettre sur pied un comité composé de représentants de tous les groupes palestiniens pour assurer la liaison entre le Hamas à Gaza et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie dans l'optique des élections.