logo

Le dirigeant de la Corée du Nord s'est engagé à renforcer la "dissuasion militaire nucléaire" de son pays, lors d'un discours de clôture du congrès du parti au pouvoir. Kim Jong-un s'en est également pris aux États-Unis, alors que Joe Biden doit bientôt remplacer Donald Trump à la Maison Blanche.

Le leader nord-coréen Kim Jong-un s'est engagé à renforcer l'arsenal nucléaire de la Corée du Nord lors de son discours de clôture du congrès du parti au pouvoir, a rapporté, mercredi 13 janvier, l'agence de presse KCNA.

"En renforçant notre dissuasion militaire nucléaire, nous devons tout faire pour construire l'appareil militaire le plus puissant", a déclaré Kim Jong-un lors de la clôture du Parti des travailleurs, selon l'agence officielle nord-coréenne.

Au cours de ce congrès qui a duré huit jours, soit deux fois plus longtemps que le précédent congrès du Parti des travailleurs en 2016, Kim Jong-un a sévèrement critiqué les États-Unis, à quelques jours de l'investiture du président démocrate Joe Biden. Les États-Unis, a-t-il dit, sont "l'obstacle fondamental au développement de notre révolution et notre principal ennemi".

"La véritable intention de leur politique envers la RPDC ne changera jamais, quel que soit celui qui arrivera au pouvoir", a estimé Kim Jong-un, utilisant l'acronyme du nom officiel du pays, la République populaire démocratique de Corée. Il n'a pas mentionné le nom de Joe Biden.

Sous-marin nucléaire

Kim Jong-un a également déclaré que la Corée du Nord avait élaboré des plans pour la construction d'un sous-marin nucléaire - un développement qui changerait la donne sur le plan stratégique. Et il a cité une longue liste de programmes d'armements nouveaux dont des têtes nucléaires hypersoniques, des satellites de reconnaissance militaire et des missiles balistiques intercontinentaux à carburant solide.

Les programmes militaires nord-coréens ont progressé rapidement depuis que Kim Jong-un est au pouvoir. La Corée du Nord a réalisé pendant cette période son essai nucléaire le plus puissant et elle s'est dotée de missiles capables d'atteindre la totalité du territoire continental des États-Unis. La poursuite de ces développements interdits par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies a entraîné un renforcement des sanctions internationales contre Pyongyang.

Au cours du congrès qui vient de s'achever, Kim Jong-un a été élu secrétaire général du Parti des travailleurs dont il était jusqu'à présent le président, un changement de dénomination symbolique qui vise à renforcer son pouvoir, selon des analystes.

La Corée du Nord, durement frappée par les sanctions internationales et plus isolée que jamais en raison de la pandémie de coronavirus, est en proie à d'immenses difficultés économiques. Lors du congrès, Kim Jong-un a d'ailleurs fait le constat de l'échec de la politique économique menée dernièrement en Corée du Nord, déclarant que "presque tous les secteurs" n'avaient pas atteint leurs objectifs.

Avec AFP