À la une de la presse, mardi 12 janvier, le renforcement des restrictions sanitaires dans la province du Hebei, en Chine, où près de 300 cas de contaminations au Covid-19 ont été comptabilisés. La France à la croisée des chemins de la pandémie. Et le système de santé britannique submergé. La diplomatie jusqu’au-boutiste de Donald Trump. Une brillante étudiante sénégalaise disparue à Paris. Et une pomme de terre prise pour un pied.
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À la une de la presse, le renforcement des restrictions sanitaires dans la province du Hebei, en Chine, pour éviter la propagation du Covid-19.
D'après The China Daily, la province comptait lundi 281 cas positifs, sur plus de 11 millions d'habitants, ce qui a déclenché la mise en place de mesures draconiennes à Shijiazhuang, la capitale du Hebei : fermeture des autoroutes et des écoles, désinfection des rues et dépistages massifs. De quoi parvenir à enrayer l'épidémie dans la région d'ici un mois et peut-être moins, selon le journal officiel, qui relaie sans nuances le discours optimiste et volontariste des autorités. Celles-ci assurent que tout est fait pour que les habitants du Hebei ne manquent de rien, notamment de fruits et de légumes.
En France, le nombre d'admissions dans les hôpitaux repart à la hausse. Avec près de 25 000 patients hospitalisés, le gouvernement se retrouve face à des choix difficiles. La Dépêche du Midi annonce "une semaine cruciale en France, où l'hypothèse d'un reconfinement strict n'est pas écartée". Selon le journal, tout dépendra des chiffres de la vaccination, de la circulation du virus après les fêtes de fin d'année, et surtout de l'évolution du variant plus contagieux du Covid-19, dont les foyers se multiplient dans l'Hexagone. "Peut-on encore éviter le pire ?" : L'Humanité confirme que "le nombre de personnes infectées par le virus mutant se multiplie en France", et que sa propagation est "difficile à ralentir".
Au Royaume-Uni, le système de santé est au bord de l'explosion. Avec 32 000 patients hospitalisés, le NHS voit arriver les semaines à venir avec beaucoup d'inquiétude, au point que sa direction envisage de recourir à des étudiants, des travailleurs sociaux et des secrétaires pour prêter main-forte aux personnels hospitaliers, pour répondre au téléphone, aller chercher du matériel, ou aider des patients à manger, selon The Independent. Le journal montre Boris Johnson lors de sa visite, hier, sur une plateforme de vaccination, où il a annoncé un nouveau renforcement des restrictions sanitaires. Celles-ci incluent notamment l'interdiction de faire de l'exercice physique en-dehors de son quartier. Mais dans ce cas, que faisait le Premier ministre dimanche à vélo à plus de 10 km de Downing Street ? The Daily Star est plus remonté que jamais contre Boris "Bozo le clown" Johnson : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais".
Aux États-Unis, une seconde procédure de destitution est en passe d'être déclenchée contre Donald Trump, qui entend malgré tout gouverner jusqu'au bout. Hier, à neuf jours de la fin de son mandat, son secrétaire d'État Mike Pompeo a fait savoir que les États-Unis inscrivaient à nouveau Cuba sur la liste noire des "États soutenant le terrorisme". Une décision accueillie avec fureur par Granma, qui fustige "l'hypocrisie" de l'administration américaine : "Les États-Unis, le plus grand pays terroriste de la planète, qualifie de terroriste la nation qui a le plus envoyé de médecins dans le monde pour sauver des vies du Covid-19, alors les faits mettent à nu l'impudence de l'empire américain", étrille le quotidien officiel cubain. La veille, Mike Pompeo avait annoncé que les Houthis du Yémen seraient quant à eux inscrits sur la liste noire des groupes terroristes, pour la plus grande satisfaction de Ryiad. Arab News rappelle que les Houthis sont appuyés par l'Iran, le grand rival régional de l'Arabie saoudite, elle-même alliée de Washington et à la tête d'une coalition militaire soutenant le gouvernement yéménite face aux rebelles houthis.
Le Canada, lui, dit réfléchir à l'inscription des "Proud Boys" sur la liste des organisations terroristes. D'après The Guardian, cette réflexion fait suite à l'assaut du Capitole, à Washington, la semaine dernière, dans lequel certains membres cette organisation d'extrême droite auraient été impliqués. Un tel classement amènerait les "Proud boys" à rejoindre la liste des organisations interdites au Canada, telles qu'Al-Qaïda, Boko Haram et le groupe État islamique.
Un mot, également, de la disparition inquiétante, en France, de Diary Sow, une brillante étudiante sénégalaise, scolarisée à Paris. La jeune femme n'a plus donné signe de vie depuis le 4 janvier, selon Le Monde, qui raconte le parcours remarquable de Diary Sow, "une jeune femme qui n'est pas issue d'une famille de lettrés ou fortunée", mais qui a tout de même réussi à remporter le concours de meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019. Ce double titre lui a permis de décrocher une bourse et une place en classe préparatoire au très prestigieux lycée Louis-le-Grand, à Paris. Hier, la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais en France a organisé une mobilisation pour retrouver Diary Sow et inviter la communauté sénégalaise de France à mettre la pression sur les autorités pour médiatiser davantage cette affaire, qui provoque une grande émotion au Sénégal, selon le site Seneplus.
On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique fait divers, mais heureusement dans un registre beaucoup moins dramatique, 20 minutes fait état de la découverte pas du tout macabre, en réalité, par une promeneuse du nord-est de l'Angleterre, qui a contacté la police après avoir découvert ce qu'elle croyait être des restes humains. Après avoir passé le coin au peigne fin, et déployé les grand moyens, la maréchaussée locale a découvert que ce que la promeneuse prenait pour un pied était en fait "une pomme de terre avec un champignon poussant juste à côté".
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