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Maradona insulte la presse, la Fifa lui demande des comptes

En remportant son match contre l’Uruguay jeudi (1-0), l'Argentine a validé son billet pour le Mondial-2010. Mais les insultes proférées par le sélectionneur Maradona à l’issue du match ont poussé la Fifa à entamer une procédure disciplinaire.

Sur le terrain, Diego Maradona était un poète. Mais après la victoire de l’Argentine en Uruguay jeudi soir, c'est plutôt par sa vulgarité qu'il s'est distingué. Sur la pelouse de Montevideo, le sélectionneur argentin, galvanisé par la qualification de ses hommes pour le Mondial-2010, s’est fendu d’une cinglante diatribe à l’encontre de ses détracteurs : "Ceci est pour ceux qui n'ont pas cru en cette équipe et qui m'ont traité comme un moins que rien. […] A ceux qui n'ont pas cru en nous, je demande pardon aux dames, qu'ils me la sucent et continuent à me sucer !"

La réplique de la Fédération internationale ne s’est pas faite attendre. Moins de 24 heures après la sortie musclée du Pibe de Oro,  Sepp Blatter, le président de l’institution reine du football, a annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire, en s’appuyant sur l’article 58.a de la Fifa. Ce texte stipule que quiconque porte atteinte à la dignité d'une autre personne par ses actes ou ses paroles doit être sanctionné pour un minimum de cinq matchs.

Des joueurs qui savent aussi manier l'insulte

Une sanction à laquelle le sélectionneur de l’Albiceste ne devrait pas échapper. En conférence de presse, quelques minutes après s’être distingué par son lyrisme, Diego Maradona a réitéré ses insultes, prenant à parti un journaliste : "Toi, tu m’as manqué de respect, maintenant, tu l‘as dans le cul."

Une véhémence à laquelle les joueurs avaient déjà fait écho, au coup de sifflet final, en reprenant en chœur "Peu importe ce que nous disent ces pédés de journalistes" pour célébrer leur qualification.

Le dossier est donc particulièrement lourd pour Maradona, même si le président de la Fédération argentine Julio Grondona a tenté de tempérer la polémique dès jeudi : "Le cas de Maradona est très particulier car je ne crois pas qu'il y a beaucoup de journalistes sportifs qui puissent dire ‘Maradona ne me fait pas vivre’. Ceci ne justifie pas les coups de sang qui surviennent sur le moment et font dire des choses dont on se repentit après."

Mais de repentir, pour le moment, il n'y en a pas trace. Le controversé sélectionneur argentin a même persisté, jeudi soir, sur une radio locale : "Je ne m'excuserai pas", a-t-il prévenu.