
Les agriculteurs français manifestent, ce vendredi, à l’appel de la FNSEA, le principal syndicat agricole du pays. Ils réclament un plan d’aide de 1,4 milliard d’euros à l'État pour aider le secteur à traverser la crise actuelle.
Des centaines de tracteurs convergent, ce vendredi, vers Toulouse, Clermont-Ferrand ou encore Nancy, tandis que des agriculteurs bloquent les Champs-Élysées, à Paris, pour mettre la pression sur le gouvernement.
Les agriculteurs français se mobilisent à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) pour réclamer un plan d’aide de 1,4 milliards d’euros - dont 400 millions d’euros d’exonération de taxe en urgence - pour soulager leurs problèmes de trésorerie.
Ils protestent aussi contre la baisse des prix des produits agricoles et réclament une régulation européenne du secteur.
Damien Greffin, président des Jeunes agriculteurs (JA) d'Ile-de-France, une branche de la FNSEA, explique qu’il espère "une hausse des prix des matières premières", faisant valoir qu'un kilo de blé se vend actuellement 9 centimes, alors que son coût de production est de 14 centimes...
Son syndicat demande également une harmonisation des politiques sociales au niveau européen, pour éviter le "dumping social" qui permet de produire, dans certains pays, à des coûts inférieurs à ceux en France.
Le gouvernement promet une aide
Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a d’ores et déjà promis qu’il presserait Bruxelles d’instaurer une régulation des marchés et qu’il débloquerait des aides dont le montant dépendra des résultats financiers du secteur en 2009, qui seront connus la semaine prochaine.
Bruno Le Maire a déclaré, ce vendredi, au micro de France Info, comprendre "la détresse de tous les agriculteurs".
Dans une interview au quotidien Le Figaro daté du 16 octobre, le président Nicolas Sarkozy affirme par ailleurs sa volonté de "porter une nouvelle régulation agricole qui considérera les agriculteurs comme des entrepreneurs, qui ne craindra pas la préférence communautaire (...) et qui, enfin, garantira aux [exploitants] un juste prix de leur travail".
"On n’attend plus des paroles mais du concret", lui a répondu Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, sur les ondes de la radio RTL.