
Selon Said Tayeb Jawad, l'ambassadeur d'Afghanistan aux États-Unis, "un deuxième tour [à l'élection présidentielle afghane] est un scénario probable". C'est la première fois qu'un proche du président sortant, Hamid Karzaï, évoque cette éventualité.
Le quotidien américain "Washington Post" annonce qu’une enquête officielle sur les résultats de la présidentielle afghane contraindrait le président sortant, Hamid Karzaï, à un deuxième tour. Crédité de 54,6 % après un premier pointage, il n’obtiendrait, en réalité, que 47 % des suffrages.
Une source proche du dossier a déclaré au journal américain que le nouveau décompte effectué par la Commission des plaintes électorales (ECC) donnait un résultat "ahurissant".
Jeudi, l'ambassadeur afghan aux États-Unis, Said Tayeb Jawad, a, lui, estimé qu'un deuxième tour de l'élection présidentielle était "probable". Il s'agit d'une première : jamais, jusqu'à présent, un proche du président Karzaï n'avait évoqué publiquement une telle éventualité.
Les observateurs internationaux ont toujours soutenu que le scrutin, qui s’est déroulé le 20 août dernier, avait été entaché de fraudes. Selon des résultats non-officiels, M. Karzaï a recueilli 54,6 % des suffrages, un score qui le dispenserait de participer à un second tour.
Les observateurs de l'Union européenne (UE) estiment, pour leur part, qu’un quart des votes exprimés sont "suspects" et auraient profité à Hamid Karzaï.
La Commission électorale indépendante (IEC) devrait annoncer les résultats du premier tour ce vendredi, après la fin des enquêtes.