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Aux États-Unis, la crainte d'une flambée des cas de Covid-19 après Thanksgiving

Les États-Unis s'apprêtent à constater une nouvelle flambée de contaminations au coronavirus, après le week-end de célébrations familiales de Thanksgiving, pendant lequel plusieurs millions de personnes ont pris l'avion. En parallèle, les écoles primaires de New York rouvriront le 7 décembre.

Les États-Unis s'apprêtent à subir les conséquences d'un Thanksgiving marqué par les déplacements de millions d'Américains à travers le pays, qui devrait conduire à une flambée des cas de Covid-19. Une prévision inquiétante alors même que le pays connaît déjà un pic d'hospitalisations.

Après un week-end de célébrations familiales aux États-Unis, "nous pourrions voir une nouvelle flambée s'ajouter à la flambée" actuelle des nouvelles contaminations, a prévenu, dimanche 29 novembre, le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci. 

Au moins 1,1 million de personnes ont pris l'avion dans la seule journée qui a précédé la fête de Thanksgiving jeudi dernier, un nombre record depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, selon l'agence TSA, chargée des contrôles de sécurité dans les aéroports.

Plusieurs États avaient déjà connu une hausse des nouvelles infections après le long week-end du "Memorial Day", fin mai, qui rend hommage aux forces armées américaines. "Nous nous apprêtons à connaître cette flambée (de cas) post-Thanksgiving, avec trois, quatre, dix fois plus de malades à travers le pays", qu'en mai a averti le Dr Deborah Birx, coordinatrice de la cellule de crise sur le Covid-19 de la Maison Blanche.

Réouverture des écoles primaires à New York

Les hospitalisations dues au Covid-19 connaissent un pic dans le pays avec plus de 90 000 personnes hospitalisées actuellement, a rappelé la responsable. Pays le plus endeuillé au monde par le Covid-19, avec plus de 266 000 morts, les États-Unis comptaient dimanche 13,3 millions de cas, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.

Dans ce contexte, le Dr Fauci a expliqué ne pas envisager un relâchement des recommandations à ne pas voyager ou des restrictions sanitaires avant Noël. Dans certains États comme en Californie, de nouvelles restrictions ont même été mises en place face à la remontée des cas : un couvre-feu à été décrété à San Francisco et Los Angeles a interdit la plupart des rassemblements publics et privés à partir de lundi. 

"Fermez les bars et gardez les écoles ouvertes", a exhorté Anthony Fauci. Un conseil qu'a semblé suivre le maire de New York annonçant la réouverture à partir du 7 décembre des établissements scolaires, qui avaient fermé le 18 novembre et déclenché une vive polémique. De nombreux parents ayant des difficultés à concilier leur emploi et la scolarité de leurs jeunes enfants pendant la pandémie, la municipalité a renoncé à exiger la fermeture des écoles primaires tant que le taux de positivité des tests au Covid-19 ne resterait pas sous les 3 % pendant une semaine.

L'immunologue a toutefois cherché à rassurer ses concitoyens en rappelant qu'un vaccin serait disponible dès décembre pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie. "Il y a vraiment une lumière au bout du tunnel", a-t-il lancé. 

Une gigantesque opération logistique s'est mise en place pour acheminer les vaccins et des doses de celui des entreprises Pfizer et BioNTech ont été transportées de la Belgique vers les États-Unis, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains. Le vaccin Pfizer/BioNTech se prévaut d'une efficacité de 95 % contre le virus et pourrait être autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peu après le 10 décembre. 

Avec AFP