
À la Une de la presse, ce mardi 24 novembre : le feu vert finalement accordé par Donald Trump au processus de transition, ce qui va permettre à l’équipe de son successeur Joe Biden de se mettre enfin au travail. Les spéculations sur la possible normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Les attentes avant l’intervention télévisée, ce soir, d’Emmanuel Macron, qui devrait annoncer des mesures d’allègement du confinement. L’épineuse question des sapins de Noël. Et une attestation de déplacement dérogatoire pas banale.
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À la Une de la presse, le feu vert donné hier, aux États-Unis, par Donald Trump, au processus de transition.
Le président américain a enfin annoncé avoir demandé à l’agence chargée du transfert du pouvoir de «faire le nécessaire» pour permettre à l’équipe de Joe Biden de se mettre au travail : «la transition peut commencer», annonce The Hill. Donald Trump n’a pas pour autant reconnu la victoire de son rival démocrate, qu’il persiste à accuser d’avoir «volé» l’élection. Le dessinateur Mike Lukovitch montre le président furieux de devoir quitter la Maison-Blanche, transformée en petite cabane, d’où dépasse le gros sapin de la présidentielle soit-disant truquée – car lorsque le mensonge est vraiment trop gros, ça ne passe plus.
«Trump, c’est la fin»: le dessinateur Hic, lui, imagine Donald Trump en Lucky Luke partant vers le soleil couchant en voiturette de golf, sa grande passion, chantant «Je suis un pauvre président solitaire et j’ai un long chemin à parcourir pour rentrer chez moi».
D’ici au 20 janvier, date à laquelle Donald Trump remettra officiellement les clés de la Maison-Blanche à Joe Biden, le milliardaire a encore plusieurs semaines à passer dans le bureau ovale, pour la plus grande inquiétude de Matt Davies, qui le montre passant, à sa façon, le flambeau à son successeur : en pyromane adepte de la terre brûlée. Trois dessins trouvés sur Twitter.
Donald Trump a œuvré, durant son mandat, au rapprochement d’Israël et de l’Arabie saoudite. L’Orient Le Jour se demande si cette tentative de normalisation des relations entre l’État hébreu et le royaume est entrée dans une phase d’accélération, comme le laisse envisager la visite, dimanche, de Benyamin Netanyahou en Arabie saoudite pour y rencontrer le prince héritier, Mohammed ben Salmane, et le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo. Une visite dont la nouvelle a fuité dans la presse, et que le Premier ministre israélien ne confirme pas, sans toutefois la nier.
Selon le quotidien libanais, un rapprochement entre le royaume et l’État hébreu «pourrait se révéler utile (à MBS) pour gagner des points auprès du Congrès américain et se positionner comme un acteur incontournable» dans la lutte contre l’Iran. Le journal souligne, néanmoins, que «la question de la normalisation reste (une affaire sensible) pour la population saoudienne et de la région», et que «le roi Salmane continue d’opposer son veto à toute normalisation». L’Arabie saoudite, en tout cas, dément toute rencontre entre le prince héritier et Benyamin Netanyahou : «Aucun Israélien n’a assisté à la rencontre avec Mike Pompeo», martèle ce matin le quotidien saoudien Arab News.
En France, Emmanuel Macron doit dévoiler ce soir les mesures d’allègement du confinement. «Où va-ton Monsieur Macron?» : d’après le Courrier Picard, le président devrait «desserrer un peu l'étau du confinement et fixer le cap dans la crise sanitaire», alors que les Français «espèrent une bouffée d'air à l'approche des fêtes de Noël».
Selon Le Figaro, Emmanuel Macron souhaiterait «déconfiner à petit pas». Le journal a préparé sa liste de Noël pour le président, auquel il demande de «se débarrasser, d’abord, de la rhétorique de la peur, qui exaspère plus qu’elle ne nourrit l’inquiétude. D’écrire ensuite avec précision et hauteur (qui imagine le général de Gaulle indiquer quel doit être le nombre de couverts à Noël ?) la stratégie pour vivre avec le virus jusqu’à l’arrivée du vaccin ». Et de «montrer enfin l’horizon des libertés retrouvées, car leur suspension n’a que trop duré».
Déconfiner, un peu, beaucoup, à la folie? Attention, prévient Libération version Magritte : «Ceci n’est pas un déconfinement». Le journal regrette qu’Emmanuel Macron ait «décidé de prendre la parole quand il aurait pu laisser son Premier ministre distiller des allègements forcément décevants», alors qu’il sait pourtant «qu’il peut être risqué pour un Père Noël de décevoir son public».
Les fêtes de Noël approchant, une question – d’importance – taraude de plus en plus les Français : sapin ou pas sapin ? Pour Libération Champagne, la messe est dite : «Noël avec les sapins, c’est mieux». Le journal se réjouit de ce que la vente des arbres de Noël soit finalement autorisée, pour la plus grande satisfaction des producteurs locaux, qui ont «retrouvé le sourire».
Même son de cloche du côté de L’Est Eclair, qui partage le «soulagement» de la filière et ne tient plus de joie : «Ça sent bon le sapin !», au point d’en oublier ce que la formule peut avoir de funèbre en pleine pandémie. On objectera tout de même qu’avec un prix moyen de 40 euros, le sapin n’est pas à la portée de tout le monde, et qu’on peut aussi ne pas avoir envie d’acheter un arbre voué à l’abandon et la mort. Qu’à cela ne tienne : en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. 20 minutes fait état de l’initiative d’une association nantaise, poétiquement appelée «Gueule de bois», qui confectionne, comme son nom l’indique, des sapins en bois - une alternative durable au sacro-saint sapin de Noël.
Un mot, pour terminer, d’une toute autre sorte d’initiative made in France. The Guardian rapporte qu’un habitant de Lannion, dans les Côtes d’Armor, a écopé, dans la nuit de vendredi à samedi, en plein confinement, de deux amendes, une contravention de 150 euros pour ivresse manifeste sur la voie publique - jusque-là rien de très original, et d’une autre contravention, de 135 euros, pour avoir écrit, sur son attestation de déplacement dérogatoire : «Péter la gueule à un mec». Une justification que les policiers n’ont, hélas pour lui, pas jugé recevable. «Il est reparti avec un bon modèle d’attestation et on lui a fait remarquer que ‘se battre’, ce n’est pas prévu», a commenté le policier à l’origine de l’arrestation.
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