
Des secouristes tentaient, dimanche, de retrouver des survivants dans les décombres d'immeubles effondrés dans l'ouest de la Turquie, au surlendemain du puissant séisme qui a fait plus 70 morts et 940 blessés dans ce pays.
La course contre la montre se poursuit dans l'ouest de la Turquie, alors que l'espoir de retrouver des survivants s'amenuisait, dimanche 1er novembre, au surlendemain d'un puissant séisme qui a fait plus de 70 morts, selon un dernier bilan des secouristes.
Le séisme, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l'échelle de Richter par l'Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, s'est produit vendredi après-midi en mer Égée, au sud-ouest d'Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l'île grecque de Samos.
À Bayrakli, ville turque la plus touchée, les secouristes continuaient dimanche de fouiller les décombres de huit immeubles effondrés, selon l'AFAD.
Plusieurs dizaines d'entre eux tentaient de déblayer l'un de ces sites, dans un vacarme assourdissant de pelleteuses et de marteaux-piqueurs et sous les regards inquiets de proches de disparus.
Un secouriste a indiqué qu'au moins dix personnes pourraient encore être bloquées sous les décombres de ce bâtiment. Dans la nuit, un homme a été extirpé vivant des gravats, 33 heures après le séisme, selon les médias.
Deux jours après la secousse tellurique, la fatigue et la peine s'étalaient sur les visages des habitants, qui ont été nombreux à passer une deuxième nuit dehors, par peur des répliques. Des tentes ont été installées pour héberger les familles, et des bénévoles leur distribuaient de la soupe pour les réchauffer.
Deux morts à Samos
Le séisme a été si puissant qu'il a été ressenti jusqu'à Istanbul et Athènes, et a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l'épicentre, et balayé les côtes de l'île grecque de Samos.
À Samos, deux personnes ont été tuées et d'importants dégâts matériels ont été constatés, selon les autorités grecques.
Face à cette catastrophe, la Turquie et la Grèce, deux pays situés dans l'une des régions sismiques les plus actives du monde, ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêtes à s'entraider.
Le tremblement de terre a réveillé aussi les craintes d'un séisme majeur qui menace Istanbul, selon les experts.
En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17 000 morts, dont un millier à Istanbul.
Avec AFP