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Boycott : le CFCM appelle les musulmans de France à soutenir le pays

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé, lundi, les musulmans de France à "défendre l'intérêt" du pays face aux appels au boycott des produits français dans plusieurs pays du Moyen-Orient.

Il n’y a pas de persécution de musulmans en France et la campagne de "dénigrement" et les multiples appels au boycott de produits français dans plusieurs pays du Moyen-Orient ne sont pas justifiés. C’est en substance ce qu’a affirmé, lundi 26 octobre, le Conseil français du culte musulman (CFCM), une organisation qui a vocation à représenter les musulmans de France auprès des instances étatiques sur les questions de pratique religieuse.

"La France est un grand pays, les citoyens musulmans ne sont pas persécutés, ils construisent librement leurs mosquées et pratiquent librement leur culte", a déclaré à l'AFP Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, alors que manifestations et appels au boycott se multiplient dans le monde musulman après de récents propos du président Emmanuel Macron sur la liberté d'expression et le droit de caricaturer le prophète.

"Campagne de dénigrement"

"Nous savons que les promoteurs de ces campagnes disent défendre l'islam et les musulmans de France, nous les appelons à la sagesse (...) toutes les campagnes de dénigrement de la France sont contreproductives et créent de la division", a ajouté M. Moussaoui.

Au sujet des caricatures, le président du CFCM souligne que la loi "n'oblige pas à aimer ces caricatures, elle leur donne même le droit de les détester", mais soutient la position du président Macron qui, selon lui ,"appelle à ne pas renoncer à la caricature, toutes les caricatures, sous la pression des terroristes".

Les propos de M. Macron ont suscité un flot de critiques dans le monde musulman, de la part de dirigeants politiques et religieux, d'élus mais aussi de simples citoyens sur les réseaux sociaux et ont provoqué manifestations et appels au boycott des produits français.

Une réunion entre le président Emmanuel Macron et le CFCM devait avoir lieu, ce jour, à l'Élysée. Le président a déjà reçu des représentants des cultes ces dernières semaines pour évoquer le projet de loi sur les "séparatismes".

Avec AFP