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Le gouvernement mexicain a placé la compagnie publique d'électricité Luz y Fuerza del Centro en liquidation, constatant que ses coûts de fonctionnement étaient deux fois plus élevés que ses recettes. Elle emploie 44 000 salariés.

AFP - Le gouvernement mexicain a placé dimanche en liquidation la compagnie publique chargée de l'approvisionnement en électricité des 20 millions d'habitants de Mexico et sa périphérie, dont il juge les coûts de fonctionnement trop élevés.

Selon le gouvernement, les coûts de l'entreprise Luz y Fuerza del Centro, qui emploie environ 44.000 personnes, sont deux fois plus élevés que ses recettes.

"Cette mesure n'implique pas la privatisation du service électrique qui continuera à être assuré par l'Etat", a précisé le ministre de l'Intérieur, Fernando Gomez Mont, lors d'une conférence de presse.

La distribution sera confiée à une autre entreprise publique, la Compagnie fédérale d'électricité, dont les comptes sont bien mieux équilibrés, a ajouté le ministre. Cette société opère dans le reste du pays.

Peu avant la publication du décret gouvernemental dimanche au petit matin, des centaines de policiers fédéraux avaient commencé à occuper les installations de la compagnie, situés dans un quartier du centre de la capitale.

Pour l'instant, la distribution d'électricité n'a pas été interrompue.

Un dirigeant du syndicat mexicain des électriciens (SME), Humberto Montes de Oca, a lancé un appel à la mobilisation dimanche pour obtenir l'abrogation de ce décret, qui entraîne le licenciement des 44.000 employés de l'entreprise.

Il exige également "que la police fédérale et l'armée quittent immédiatement les installations" de l'entreprise et se dit prêt à négocier avec les autorités fédérales.

Il y a quelques jours, le ministère du Travail a refusé de reconnaître l'élection du nouveau dirigeant du SME, Martin Esparza, entachée selon lui d'irrégularités.

En réponse, le syndicat a organisé une manifestation pour dénoncer l'ingérence du gouvernement dans ses affaires internes et a menacé d'appeler à la grève.