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"Qui est le plus inconséquent? La jeunesse qui veut vivre ou le gouvernement?"

A la Une de la presse, ce mardi 6 octobre, la désinvolture des fêtards parisien adeptes des soirées clandestines et le gouvernement français accusé d’inconséquence dans sa gestion de la pandémie. La sortie de Donald Trump de l’hôpital. L’Europe face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Une catastrophe écologique au Kamtchatka, et le retour du diable de Tasmanie.

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A la Une de la presse, la sortie, hier, de Donald Trump de l’hôpital militaire où il était hospitalisé depuis trois jours, après avoir été testé positif au Covid-19.

D’après The I, le président des Etats-Unis claironne avoir «vaincu le Covid-19», et même se sentir «encore mieux qu’il y a 20 ans», et  appelle ses compatriotes à ne pas «laisser leurs vies dominées» par le coronavirus, parce que «des médicaments formidables (contre la maladie) ont été développés». «Trump quitte l’hôpital mais se bat toujours contre le virus» : The Times tempère toutefois l’optimisme du président, dont le médecin a prévenu qu’il n’était pas encore tout à fait «tiré d’affaire».

Bref, rien de nouveau sous le soleil de la Maison Blanche, où la communication, tant sur la santé du président que sur la pandémie, est toujours aussi erratique, d’après Tom Toles, qui montre les courbes sur la communication présidentielle et l’état de santé de Donald Trump partant dans tous les sens - malgré l’ambition de la Maison-Blanche de projeter une image de «continuité». Un dessin publié par The Washington Post.

En Europe, la deuxième vague de l’épidémie est là, conduisant les pays à durcir les restrictions face au Covid-19. «Le coronavirus hante l’Europe» : le quotidien autrichien Die Presse annonce que plusieurs capitales européennes, Paris, Madrid, Rome, Londres, et Prague, notamment, ont décidé de renforcer les mesures sanitaires, pour éviter un retour à un confinement «potentiellement désastreux pour l’économie».

Il y en a que la situation ne semble toutefois pas inquiéter outre-mesure, les organisateurs de fêtes clandestines, au mépris de toutes les mesures de distanciation sociale. D’après Aujourd’hui en France, ces soirées privées se seraient multipliées à Paris et en banlieue, depuis la fermeture des discothèques au printemps. Une reporter du journal s’est rendue dans l’une de ces fêtes, organisée dans un appartement du centre de Paris - une soixantaine de mètres de carrés transformés en bar clandestin, où s’entassent plus de 80 personnes au total, toutes dépourvues de masques. Interrogé, un haut gradé de la police, confesse que la situation «n’est pas simple» à régler : « Depuis une semaine, lors d’une douzaine d’interventions pour tapage, on s’est retrouvés face à des fêtes clandestines. Dans ce cas-là, on vérifie que tout se passe bien, je cite, on essaye de faire baisser la musique. Mais se montrer plus directif face à plus de 100 personnes, c’est s’exposer à une émeute».

Pendant ce temps, les personnels hospitaliers continuent de dénoncer le manque de moyens, pour faire face au rebond de l’épidémie. L’Humanité accuse le gouvernement d’être resté sourd à leurs appels, malgré le Ségur de la santé. «Maintenant, la deuxième vague est là. On ferme les bars et les gymnases, et on renvoie les étudiants chez eux. Mais la question enfle : Qui est le plus inconséquent?, interpelle le journal. «Une jeunesse qui veut vivre, ou un pouvoir dogmatique qui s’accroche à une gestion comptable de la santé?».

En Indonésie, où la propagation de l’épidémie s’accélère aussi, le parlement a voté hier une loi pour tenter de limiter la crise économique provoquée par la pandémie. Selon The Jakarta Times, le président Joko Widodo espère que cette loi, qui introduit «un changement radical dans le droit du travail et le droit des affaires», va «améliorer le climat économique». Mais ce texte provoque de nombreuses inquiétudes, sur de possibles atteintes aux droits des travailleurs et à la protection de l’environnement. The Straits Times, le quotidien de Singapour, rapporte que les syndicats ont appelé à une grève nationale de trois jours à partir d’aujourd’hui.

A la rubrique environnement, Greenpeace lance l’alerte sur une «catastrophe écologique» au Kamtchatka, une région de l’extrême-orient russe. The Guardian fait état d’analyses établissant la présence, supérieure à la normale, de «quatre fois plus de produits pétroliers et 2,5 fois plus de phénol», un composé chimique,dans la baie d'Avacha, sur l'océan Pacifique - des niveaux que les autorités locales disent ne pas comprendre, aucun accident industriel ou évènement inhabituel n’ayant eu lieu récemment, selon elles. A en croire le gouverneur du Kamtchatka, rien ne saurait expliquer, du moins pour le moment, l’amoncellement sur cette côte, de milliers de carcasses de phoques, de poulpes, et d’oursins.

On ne se quitte pas là-dessus. Le Monde annonce que des diables de Tasmanie, disparus d’Australie continentale il y a trois mille ans, ont été relâchés récemment dans la nature, dans le cadre d’un «ambitieux programme» de protection de cette espèce. On apprend, au passage, que ce petit marsupial nocturne à la fourrure noire ou brune, dégage une forte odeur quand il stresse, et qu’il est une bestiole très agressive, dotée de mâchoires puissantes, quand il s’accouple ou se bat avec ses congénères. Très humain, en somme…

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