A la Une de la presse, ce lundi 5 octobre, la polémique sur l’état de santé de Donald Trump, hospitalisé après avoir été testé positif au Covid-19. En France, le gouvernement accusé de "naviguer à vue" face à la deuxième vague de l’épidémie. Le nouveau "non" de la Nouvelle-Calédonie au deuxième référendum sur son indépendance. Et la disparition du couturier japonais Kenzo Takada.
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A la Une de la presse, la polémique autour de l’état de santé de Donald Trump, toujours hospitalisé, après avoir été testé positif au Covid-19.
Aux Etats-Unis, l’hospitalisation du chef de la Maison Blanche, à moins d’un mois du scrutin du 3 novembre, secoue la campagne présidentielle. «La réalité rattrape le leadership américain» : The New York Times rappelle que Donald Trump n’a eu de cesse, depuis le début de la pandémie, de minimiser la gravité de la pandémie de Covid-19, en présentant, notamment, le port du masque comme un signe de «faiblesse». Ce «déni» de la réalité est-il en train de se perpétuer, maintenant que le président est rattrapé à son tour par le virus? Le journal s’inquiète des informations confuses sur son état de santé. «Le public n’a pas besoin de connaître les moindres détails, mais il a le droit de connaître la vérité», presse le journal.
«Confusion autour de la santé de Trump» : au Royaume-Uni, The Financial Times fait état des «signaux contradictoires» envoyés par l’équipe médicale et l’entourage du président, qui aurait manqué d’oxygène à deux reprises depuis vendredi soir – mais dont les médecins assurent qu’il sera tout de même en mesure de revenir dès aujourd’hui à la Maison Blanche.
Donald Trump est apparu à plusieurs reprises, depuis l’hôpital, puis en public, pour rassurer sur son état de santé. Hier, le président a même brièvement quitté l'hôpital militaire où il se trouve pour aller saluer, à travers les vitres de sa voiture et portant un masque, ses sympathisants rassemblés près du bâtiment - une sortie qui a suscité de nombreuses critiques, notamment sur les risques qu’il a fait courir aux agents des services secrets qui l’ont accompagné lors de cette petite escapade. Ben Jennings pour The Guardian, préfère, lui, ironiser sur l’aspect surréaliste de la situation, avec un dessin montrant des partisans de Donald Trump agglutinés devant l’hôpital où il est hospitalisé pour une maladie dont il a longtemps nié la gravité, certains de ses soutiens ayant été jusqu’à soutenir que le Covid-19 n’est qu'un canular, une supercherie. Une théorie défendue, notamment, par des complotistes et des suprémacistes blancs.
En France, le gouvernement a annoncé hier soir le passage de Paris et des trois départements de la petite couronne en «zone d’alerte maximale». De nouvelles restrictions doivent être précisées ce matin. D’après le Huffington Post, ces nouvelles mesures contraignantes sont liées à la dégradation de plusieurs indicateurs sur la propagation du Covid-19 et devraient impliquer la fermeture des bars et des cafés dans les zones concernées. Les restaurants, en revanche, devraient rester ouverts, à condition de respecter un protocole sanitaire strict. Obligé de corriger le dispositif sanitaire au jour le jour, le gouvernement «navigue à vue», et Le Figaro s’inquiète de voir le Covid «brouiller» le message de l’exécutif comme les projets de réforme d’Emmanuel Macron. «L’opinion publique se cabre. Face à la première vague, les Français se sont disciplinés et ont accepté le confinement; là, ils ne veulent plus», s’inquiète un membre de l’entourage du président, en prévenant que «(l’)hésitation de l’exécutif entre le sanitaire et l’économique est en train de devenir un problème politique».
Le gouvernement déboussolé? Son équation est d’autant plus difficile à résoudre que la communauté scientifique elle-même semble partagée, pour ne pas dire divisée. D’après Libération, certains scientifiques défendent désormais l’idée «que les restrictions à la vie sociale sont inutilement liberticide face à une maladie qu’ils jugent à bout de course». «Méthode Coué ou inconscience?», s’interroge le journal, qui oppose ce discours «rassuriste» à la réalité subie par les praticiens de terrain, «qui subissent, eux, la deuxième vague de l’épidémie de plein fouet».
A la Une également, la courte victoire du «non» au deuxième référendum, hier, sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. «Non à 53,36%» : Les Nouvelles Calédoniennes notent que le «non» sort une nouvelle fois vainqueur, mais que le «oui» progresse un peu partout sur la Grande terre et les îles. «La Nouvelle-Calédonie a voté : quelles solutions après le non?», écrit Ouest France, qui précise que le vote a été marqué par «une mobilisation sans précédent» - autour de 85% -, largement supérieure à celle du premier scrutin il y a deux ans, la nouvelle victoire du «non» laissant tout de même la porte ouverte à un troisième référendum d’ici 2022. Une consultation que les loyalistes refusent, alors que les indépendantistes l’appellent de leurs vœux. Le Figaro, lui, met en garde contre une nouvelle consultation qui «risque de conduire à un durcissement des positions (des uns et des autres), les indépendantistes se sentant près du but, les loyalistes s’inquiétant d’une bascule irréversible».
On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à demain sans rendre hommage au créateur de mode Kenzo Takada, disparu hier, des suites du Covid-19, selon Le Parisien. Le couturier japonais «qui avait mis des fleurs et des couleurs dans la mode» - et dont les créations, nées de «l'énergie du multiculturalisme, de l'échange, de la rencontre entre l’Orient et l’Occident», rendaient la vie plus légère à porter…
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