Au moment de l'apparition du virus dans le pays, de nombreux experts anticipaient au pire environ 200 000 décès causés par l'épidémie de Covid-19. Avoir atteint ce seuil, mardi, "donne vraiment à réfléchir et est saisissant à certains égards", a déclaré à la chaîne CNN le principal expert américain en maladies infectieuses, Anthony Fauci.
Près de deux millions de nouveaux cas de coronavirus (+ 6 %) ont été enregistrés la semaine dernière, soit "le plus grand nombre de cas signalés en une seule semaine depuis le début de l'épidémie". Le nombre de décès a en revanche baissé de 10 % à 37 700, a annoncé, mardi 22 septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
À l'exception de l'Afrique, tous les continents ont signalé une augmentation des cas du 14 au 20 septembre. Sur cette période, l'Europe a connu la plus forte augmentation des décès (+ 27 % en une semaine).
La pandémie a fait plus de 965 760 morts dans le monde depuis fin décembre, et plus de 31,3 millions de cas ont été comptabilisés.
Le continent américain, représentant plus de 38 % de tous les nouveaux cas signalés au cours de la semaine dernière d'après l'OMS, reste le plus touché, même si les décès y ont baissé de 22 %.
Plus de 200 000 morts aux États-Unis
Aux États-Unis, à six semaines de l'élection présidentielle, le pays a franchi, mardi matin, la barre symbolique des 200 000 morts, selon l'université Johns-Hopkins. Le bilan de référence de l'université basée à Baltimore affichait 200 641 décès mardi à 23 h GMT, sur environ 6,9 millions de cas recensés dans le pays. Une mortalité que plusieurs modèles avaient anticipée depuis le mois d'août, et qui fera du coronavirus la troisième cause de décès aux États-Unis cette année.
Avoir atteint ce seuil "donne vraiment à réfléchir et est saisissant à certains égards", a déclaré à la chaîne CNN le principal expert américain en maladies infectieuses, Anthony Fauci.
Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 138 108 morts pour 4 591 604 cas, l'Inde avec 88 935 morts (5 562 663 cas), le Mexique avec 73 697 morts (700 580 cas), et le Royaume-Uni avec 41 788 morts (398 625 cas).
Les États-Unis enregistrent chaque jour presque un millier de décès ce qui, rapporté à la population, est le quadruple du taux de mortalité européen. Ce bilan quotidien, où les personnes noires et hispaniques sont surreprésentées (plus de la moitié des morts de moins de 65 ans), est pour le candidat démocrate, Joe Biden, le symbole de l'incompétence du président républicain, Donald Trump, face à la plus grande épreuve de son mandat.
La Omra va reprendre en Arabie saoudite
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé du continent, le Premier ministre, Boris Johnson, a annoncé de nouvelles restrictions : les pubs et restaurants, dans lesquels seul le service à table sera autorisé, fermeront dès 22 h en Angleterre et le télétravail sera à nouveau encouragé.
En Espagne, un des pays européens les plus touchés, de sévères restrictions sont entrées en vigueur, lundi, dans une partie de la région de Madrid, redevenue l'épicentre national de la pandémie. Le ministre de la Santé Salvador Illa a appelé tous les Madrilènes à limiter leurs mouvements et contacts à "l'essentiel".
Dans le même temps, les autorités espagnoles ont réduit la quarantaine à 10 jours au lieu de 14 pour les personnes en contact avec un cas confirmé de coronavirus, qui progresse dans le pays et en Europe.
Suspendu depuis mars en raison du Covid-19, la Omra, le petit pèlerinage musulman, va progressivement reprendre à partir du 4 octobre, a annoncé le ministre saoudien de l'Intérieur. Dans une première étape, "6 000 citoyens (saoudiens) et résidents (étrangers) du royaume seront autorisés chaque jour à faire la Omra, à partir du 4 octobre", indique le ministère dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Avec AFP