Les Marseillais ont tenu le choc dimanche face aux Parisiens, et ont renoué avec la victoire au Parc des Princes, grâce à un but de l'attaquant Florian Thauvin. Fortement diminué, le PSG enregistre sa deuxième défaite de la saison en trois journées.
L'OM a tenu le choc (1 à 0), dimanche 13 septembre, face à un PSG en difficulté, lors de cette troisième journée de Ligue 1, au Parc des Princes à Paris. Ce Classico a une saveur toute particulière pour les Marseillais, puisque le club signe sa première victoire face aux Parisiens depuis… 2011 au Vélodrome.
L'attaquant Florian Thauvin a offert la victoire à son équipe, en marquant à la trentième minute, sur un coup-franc tiré par Dimitri Payet. La rencontre, électrique, s'est terminée sur un début de bagarre générale qui s'est soldé par trois exclusions côté parisien (Neymar, Paredes, Kurzawa) et deux côté marseillais (Benedetto, Amavi).
Marseille s'était présenté dans ce Classico avec plus de certitudes sportives, d'autant que le club phocéen avait remporté sa première rencontre dans le championnat français (3 à 2 face à Brest le 30 août) quand son adversaire parisien s'était incliné pour son retour en Ligue 1 (0-1 contre Lens le 10 septembre).
Fort d'une série en cours de 17 victoires en 20 matchs toutes compétitions confondues face à l'OM, le club de la capitale a espéré jusqu'au bout poursuivre sa domination sur son rival marseillais. En vain. L'entraîneur du Paris SG, Thomas Tuchel, avait pourtant choisi d'aligner dès le coup d'envoi sa superstar brésilienne Neymar, qui a repris l'entraînement vendredi après avoir un isolement dû au Covid-19 qu'il a contracté.
Neymar, de retour comme titulaire après avoir guéri du coronavirus, s'est plaint à plusieurs reprises d'injures racistes selon les images de la télévision. "Le match a été hors de contrôle", s'est plaint le directeur sportif Leonardo, furieux contre l'arbitrage, sur la chaîne Téléfoot.
Fin d'une longue série de frustrations
Dans le centre-ville de Marseille, l'exploit de l'OM a en revanche été accueilli par des cris de joie et un concert de klaxons.
Incapable de s'imposer lors de ses 20 dernières confrontations, l'OM a mis fin à une longue série de frustrations et de défaites, qui avait commencé à atténuer le piment de ces rencontres, tant l'écart paraissait trop grand entre les deux clubs.
Et pourtant, grâce à un but de Florian Thauvin (31e) et plusieurs arrêts décisifs de Steve Mandanda, l'équipe entraînée par André Villas-Boas a brisé la malédiction, profitant aussi d'un timing adéquat pour jouer le PSG, pas encore prêt pour ce genre de rendez-vous.
Malgré les retours comme titulaires de Neymar et d'Angel di Maria, testés positifs au Covid-19 début septembre, la formation de la capitale est encore loin de son meilleur niveau, la faute à une préparation tronquée par son parcours en Ligue des champions et la pandémie de coronavirus.
Sans ses buteurs Mbappé et Icardi, ni son capitaine Marquinhos, elle a enchaîné un deuxième match consécutif sans marquer, et surtout un deuxième revers consécutif après Lens (0-1) jeudi – son pire départ en Championnat sous l'ère qatarienne, débutée en 2011.
La première période du Classico l'a confirmé aussi : Marseille a marqué sur sa seule occasion, durant une période de nette domination parisienne. Thauvin a profité du marquage élastique de la défense pour transformer, seul au second poteau, le coup franc de Dimitri Payet.
Ce but a décomplexé les Marseillais, les confortant dans leur stratégie : défendre bas et attendre le contre ou un coup de pied arrêté, pour être décisif.
Le revers de ce plan, c'est que la rencontre a été hachée par de nombreuses fautes, et quelques échauffourées entre joueurs, jusqu'à l'ultime mêlée dans le temps additionnel qui a provoqué cinq exclusions.
Mandanda décisif
L'avantage, c'est qu'il a privé de rythme les Parisiens, surtout en seconde période où leurs carences physiques du moment se sont fait ressentir.
Si Dario Benedetto a marqué un deuxième but (62e) annulé pour un hors-jeu très limite, Mandanda a veillé dans les cages au respect des consignes de "AVB".
Ses arrêts face à Marco Verratti (2e) et Di Maria (57e) ont été décisifs, pour offrir la deuxième "clean sheet" de l'OM face au PSG en neuf ans.
Pour Thomas Tuchel, les motifs de satisfaction sont moindres. Le risque pris en titularisant Neymar et Di Maria n'a pas payé.
Le Brésilien, pour sa première avec son équipementier Puma, a montré qu'il y avait toujours du génie dans ses crampons. Mais il n'a pas été décisif et a été expulsé, pour prolonger son histoire tourmentée avec le "Classico" marquée par un carton rouge en 2017 et une blessure en 2018.
La première demi-heure a également mis en valeur les qualités de la recrue italienne Alessandro Florenzi, dont les centres ont été à l'origine des deux meilleures occasions de cette période (2e, 18e). Pour le reste, le bilan est mitigé. Le PSG a encore du travail devant lui.
Avec AFP