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Affaire Navalny : l'Otan demande à Moscou de lever le voile sur son programme Novitchok

Après les révélations de l'Allemagne sur l'usage d'un agent neurotoxique de type Novitchok à l'encontre de l'opposant russe Alexeï Navalny, l'Otan somme la Russie de s'expliquer sur le développement de ce produit chimique d'origine militaire.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a appelé vendredi 4 septembre Moscou à révéler totalement son programme militaire Novitchok, du nom de cet agent neurotoxique qui serait à l'origine de l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny.

"Nous appelons la Russie à communiquer totalement sur son programme Novitchok auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)", a déclaré Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, après une réunion exceptionnelle de l'Alliance consacrée à l'affaire Navalny.

"Les alliés de l'Otan sont d'accord pour dire que maintenant la Russie doit répondre à de sérieuses questions. Le gouvernement russe doit totalement coopérer avec l'OIAC dans le cadre d'une enquête internationale impartiale", a-t-il ajouté. Et d'appeler les responsables de cet empoisonnement à être traduits en justice. 

Aucun pouvoir de sanction contre la Russie

Jens Stoltenberg a déclaré que l'Allemagne avait informé les alliés de l'Otan des résultats de son enquête, selon lesquels Navalny avait été exposé à un agent neurotoxique de type Novitchok, conçu à l'époque soviétique à des fins militaires.

Stoltenberg n'a pas voulu spéculer sur d'éventuelles sanctions contre la Russie. L'appel du secrétaire général de l'Otan, venant d'une alliance qui s'est construite en pleine guerre froide contre l'URSS, risque toutefois de ne pas être entendu même s'il existe une instance de dialogue entre Moscou et l'organisation occidentale.

Principal opposant au Kremlin et militant anticorruption, Alexeï Navalny, 44 ans, a été hospitalisé en Sibérie fin août après avoir fait un malaise dans un avion. Il avait ensuite été transporté à Berlin, où il reste hospitalisé dans un état grave.

Avec AFP