logo

Dans cet entretien, Clément Beaune, secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes, revient sur la rentrée en ordre dispersé des 27 face au Covid-19. Il commente également le plan de relance européen, les inquiétudes concernant la Biélorussie et le Brexit, ainsi que les rapports tendus de l’Union européenne avec la Turquie.

Alors que la pandémie de Covid-19 repart de plus belle en France, comme dans plusieurs pays européens, Clément Beaune, secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes estime qu’elle est "incomparable à celle que l’on a connue" au mois de mars.

Il regrette, par ailleurs, que les 27 agissent en ordre dispersé dans la gestion de cette pandémie : "Il y a un manque de coopération et un manque de coordination", affirme-t-il, expliquant que "les critères sanitaires et scientifiques", sur lesquels on fonde les décisions au niveau européen, "ne sont pas les mêmes" d’un pays à l’autre. Il dénonce, enfin, l'attitude de fermeture de certains, comme la Hongrie, qui "ne jouent pas le jeu du tout et qui disent : 'Danger virus, je me ferme !'".

Concernant le plan de relance français, Clément Beaune souligne que ce dernier est "quatre fois" plus important que lors de la crise financière de 2008 et que c’est aussi "un énorme effort européen, à hauteur de 40% du total".

Sur le Brexit et le risque d’un no-deal commercial avec Londres, le secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes se demande si les Britanniques agissent "pour des raisons tactiques : est-ce qu’ils essayent de mettre la pression sur l’Europe? Honnêtement cela ne marchera pas", dit-il. "L’unité européenne a toujours été forte, elle sera forte".

Concernant la situation en Bulgarie, s’il assure soutenir les manifestants anti-corruption, Clément Beaune défend aussi le Premier ministre Boiko Borissov. "Je sais aussi, que dans l’opposition, il y a certainement, on le sait, de la corruption".

Sur la Biélorussie, “les sanctions anticipées par les trois Pays baltes seront dans quelques jours, je l’espère, des sanctions européennes", affirme-t-il, tout en appelant à "entamer un dialogue avec Moscou".

Quant au conflit en Méditerranée entre la Turquie et la Grèce, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes affirme qu’il faut avant tout que les provocations turques cessent : "Il y a des puissances, dont la Turquie, qui testent en permanence l’unité, la souveraineté et la solidité européennes".