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Un plan de 100 milliards d'euros pour relancer l'économie française

L'heure de vérité est arrivée. Le Premier ministre, Jean Castex, détaille ce jeudi 3 septembre son plan de relance avec un double objectif : préparer la France de demain par des investissements dans l'innovation tout en agissant rapidement afin de faire baisser le chômage.

Le gouvernement veut agir massivement. Une somme de 100 milliards d'euros sur deux ans, c'est trois fois le montant du plan de Nicolas Sarkozy, après la crise financière de 2008. L'objectif de ce plan baptisé "France Relance", qui compte 70 mesures, est d'éviter un effondrement de l'économie, selon le Premier ministre, et de retrouver le niveau de richesse d'avant la crise sanitaire. Jean Castex espère que ces 100 milliards d'euros permettront de créer 160 000 emplois d'ici la fin 2021.

Concrètement, l'argent sera investi de manière équitable dans trois directions principales. La compétitivité et les relocalisations : 35 milliards d'euros. La cohésion sociale et les territoires, c'est-à-dire les compétences et l'emploi : 35 milliards d'euros. Enfin, la transition écologique : 30 milliards d'euros.

Un plan qui se veut vert. Les fonds seront attribués aux transports – en particulier le ferroviaire, les transports en commun et le vélo –, à la rénovation thermique des bâtiments publics et privés – 2 milliards d'euros seront notamment consacrés aux particuliers –, à l'agriculture et à l'investissement dans des énergies décarbonées – en particulier le développement de l'hydrogène vert, une technologie sur laquelle le gouvernement mise pour l'avenir.

Deuxième chantier, celui de la compétitivité. L'objectif est de faire venir en France des industries et des entreprises et d'éviter qu'elles partent. Pour cela, le gouvernement promet de baisser les impôts de production de 10 milliards d'euros par an. Cela passe aussi par l'investissement dans des technologies d'avenir. Onze secteurs du futur ont à ce titre été identifiés, dont les industries de santé, les énergies décarbonées donc, ou encore l'enseignement numérique.

Dernier chantier, celui de la cohésion sociale et des territoires. Le gouvernement va d'abord dégager 15 milliards d'euros dédiés à l'emploi. Il y a là le plan jeunes de 6,5 milliards d'euros déjà présenté en juillet, mais aussi des mesures de chômage partiel longue durée accompagnées de formations. Dans ce chapitre également, des fonds attribués aux collectivités territoriales et puis, surtout, à la modernisation des hôpitaux et de la médecine de ville, le fameux Ségur de la santé : 6 milliards d'euros y sont consacrés.

Ce plan de relance est censé remettre l’économie tricolore sur les rails de la croissance d’ici 2022.