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Affaire Navalny : "Le Kremlin fait ce qu'il veut parce qu'on l'y autorise"

A la Une de la presse, ce jeudi 3 septembre, les affirmations du gouvernement allemand, qui assure détenir la "preuve sans équivoque" que l’opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, a été empoisonné. Les ambiguïtés du soutien russe au président biélorusse Alexandre Loukachenko. Le plan de relance du gouvernement français pour l’économie. Et le nom des femmes afghanes sur les cartes d’identité.

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A la Une de la presse, les affirmations du gouvernement allemand, qui assure détenir la «preuve sans équivoque» que l’opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, a été empoisonné.

D’après l’enquête menée par un laboratoire spécialisé de l’armée allemande, le principal adversaire du président Poutine aurait été empoisonné au Novitchok, un agent innervant potentiellement mortel - ce à quoi Angela Merkel a réagi en s’adressant «en des termes inhabituellement cinglants à la Russie, dont elle dit attendre des réponses», selon le Rheinische Post. La Chancelière allemande, dont la colère est partagée par la presse nationale. Die Welt exprime son exaspération à l’égard de Moscou, accusé de se livrer à une chasse sans merci de ses opposants. «Les opposants russes vivent dangereusement. Ils tombent par les fenêtres, sont abattus, empoisonnés, que ce soit chez eux ou à l'étranger», s’indigne le journal, qui accuse le Kremlin de se contenter de «hausser les épaules» face à ces allégations. Une attitude dont le quotidien allemand rend en partie responsable la communauté internationale : «Moscou fait ce qu’il veut. Parce qu’on l’y autorise».

Cette indignation est partagée par la presse britannique. The I rappelle que le Novitchok avait déjà été utilisé en 2018 au Royaume-Uni contre l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, selon les autorités britanniques - une affaire qui avait provoqué une crise diplomatique entre Londres et Moscou. Une crise semblable à celle qui est en train d’éclater avec l’Allemagne et ses partenaires européens. «Les relations de la Russie avec l’Occident de nouveau empoisonnées par le Novitchok», note Kommersant, qui fait état des appels, au sein de l’UE, à de nouvelles sanctions contre Moscou.

La Russie, qui dit vouloir renforcer son soutien à Alexandre Loukachenko, malmené par la contestation. Alors que le Premier ministre russe est attendu aujourd’hui à Minsk, pour y afficher son soutien au président biélorusse, le journal Moskovski Komsomolets est nettement plus réservé à l’égard d’Alexandre Loukachenko, qu’il accuse d’avoir «empoisonné» la vie de la Russie par ses récentes déclarations sur la volonté supposée du Kremlin de le chasser du pouvoir. S’il a depuis fait machine arrière, et proclame désormais que la Biélorussie ne s’est «jamais détournée de la Russie», Alexandre Loukachenko n’est pas pour autant en odeur de sainteté à Moscou : «Poutine va chercher à faire son maximum, mais aussi peu que possible, pour empêcher une transition pacifique en Biélorussie», annonce The Moscow Times, en évoquant à la fois l’importance stratégique de la Biélorussie pour la Russie et la relation «dysfonctionnelle» entre les présidents russe et biélorusse.

En France, le gouvernement présente aujourd’hui son plan de relance pour l’économie. Dans une interview au Figaro, le Premier ministre dévoile les grandes lignes de ce plan, dont il affirme qu’il est «à la hauteur de la situation exceptionnelle» provoquée par la crise du Covid-19. Un plan à 100 milliards d’euros, présenté comme «une sorte de quitte ou double», par Libération, qui évoque la tentative d’Emmanuel Macron de «provoquer le choc de confiance qui permettra de convaincre les entreprises d’investir et d’embaucher et les particuliers de consommer».

Avant de nous quitter, une bonne nouvelle, venue d’Afghanistan. The New York Times rapporte que le nom des mères figurera désormais sur les cartes d’identité afghanes – où seuls les noms des pères étaient mentionnés, jusqu’à présent. Un changement présenté comme «une victoire symbolique», à l’heure où le gouvernement afghan négocie un partage du pouvoir avec les Taliban.

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