
Le prix du précieux métal a enregistré un nouveau record historique, ce mardi. Selon une rumeur, certains pays envisageraient d'abandonner le dollar au profit d'un panier de devises dont il ferait partie pour leurs échanges pétroliers.
AFP - L'once d'or s'échangeait mardi vers 13H10 GMT à 1.036,60 dollars, touchant un nouveau record historique après celui atteint en mars 2008, en raison des rumeurs de négociations sur la fixation du prix du pétrole, actuellement coté en dollars.
Le métal jaune a ainsi dépassé son précédent sommet atteint il y a un an et demi, qui était de 1.032,70 dollars l'once.
Selon le quotidien britannique The Independent, les pays arabes du Golfe envisagent, avec la Chine, la Russie, le Japon et la France, de remplacer le dollar dans les échanges pétroliers par un panier de monnaies incluant le yen, le yuan chinois, l'euro, l'or et la future monnaie commune du Golfe.
En attendant que le dollar soit abandonné, "la monnaie de transition pourrait bien être l'or, selon des sources de banques chinoises", indiquait également le quotidien.
L'information a aussitôt été démentie par plusieurs pays concernés, dont le Qatar, la Russie et le Koweït. Il n'empêche : le billet vert a été victime d'un accès de faiblesse, tombant ce mardi à 1,4749 dollar pour un euro, non loin de son niveau le plus bas depuis un an.
Le recul du dollar sur le marché des changes encourageait aussi techniquement l'avancée de l'or, le métal précieux étant rendu plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises.
Depuis début septembre, l'or n'a cessé d'aligner les performances alors qu'un climat d'optimisme grandissant sur la reprise mondiale entraînait un affaiblissement du dollar.
"A court terme, les mouvements des monnaies vont continuer de dicter les prix de l'or" commentaient les analystes de Barclays Capital, ajoutant que "les achats d'or des fonds spécialisés ETP (exchange traded products) continuent de grimper".
Mais l'or profite également des craintes persistantes chez certains investisseurs et joue son rôle de valeur-refuge. Les analystes de la banque d'affaires Goldman Sachs ayant estimé que les cours des marchés des matières premières intégraient "une reprise financière, pas une reprise économique", le précieux métal a pu bénéficier de cette mise en garde de la part d'une banque réputée pour ses pronostics.