
Le nombre de morts dû à la pandémie de Covid-19 continue d'augmenter à travers la planète. Près de la moitié des décès ont été enregistrés aux États-Unis, au Brésil, au Mexique et en Inde. De nombreux pays prennent des restrictions supplémentaires.
Le seuil des 750 000 morts du Covid-19 dans le monde a été franchi, jeudi 13 août. L'inquiétude persiste face à une résurgence de la maladie, incitant de nombreux pays à imposer de nouvelles restrictions pour limiter sa propagation.
Dernière en date, l'établissement par le Royaume-Uni à partir de samedi d'une quarantaine de 14 jours aux voyageurs en provenance de France, de Monaco, des Pays-Bas et de Malte.
En Espagne, l'interdiction inédite de fumer dans les rues et sur les terrasses de café est entrée en vigueur, jeudi, dans la province de Galice (nord-ouest) et dans l'archipel des Canaries (est). Cette mesure s'applique lorsqu'il est impossible de respecter une distance de sécurité d'au moins deux mètres.
Toujours en Espagne, l'ordre des médecins a demandé aux autorités de "redresser la barre" dans la lutte contre le coronavirus, pour éviter que ce pays, un des plus endeuillés d'Europe, ne soit submergé par une nouvelle vague de la pandémie.
Tests obligatoires
Expliquant devoir "continuer sur la ligne de la prudence", l'Italie a quant à elle rendu obligatoires, jusqu'au 7 septembre, les tests pour tous les voyageurs arrivant de Croatie, de Grèce, de Malte et d'Espagne. Et les personnes en provenance de Colombie sont tout simplement interdites d'accès à son territoire.
Tout comme en Finlande, Bruxelles, qui a fait volte-face à ce sujet, le port du masque est désormais obligatoire dans l'espace public. Il en sera de même en France pour les participants au pèlerinage du 15 août à Lourdes, dans le sud-ouest, auquel des milliers de catholiques sont attendus.
Un assouplissement des mesures, une plus grande disponibilité des tests mais également le relâchement des esprits en période estivale expliquent l'augmentation du nombre des contaminations en Europe, a estimé un épidémiologiste de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Plus de 20 millions de cas
Dans le monde, on compte désormais près de 21 millions de cas déclarés, selon un bilan établi jeudi par l'AFP à partir de sources officielles. L'Amérique latine et les Caraïbes sont la région comptant le plus grand nombre de morts : environ 230 000. Près de la moitié des décès dus au Covid-19 ont été enregistrés dans quatre pays : les États-Unis (166 038), le Brésil (105 463), le Mexique (55 293) et l'Inde (47 033).
Concernant l'Afrique, la réouverture des économies va y entraîner une hausse des cas, a averti la directrice régionale de l'OMS, Matshidiso Moeti.
Les mesures de précaution se multiplient parallèlement dans les pays qui avaient, dans un premier temps, réussi à maîtriser l'épidémie. Souvent citée comme un modèle dans la gestion de la crise sanitaire avec une stratégie très poussée de traçage, la Corée du Sud a installé des abribus innovants, équipés de lampes à rayons ultraviolets pour permettre leur désinfection. Dans une dizaine d'arrêts à Séoul, les voyageurs doivent désormais se tenir devant une caméra thermique et la porte ne s'ouvre que si leur température est inférieure à 37,5 degrés Celsius.
Course aux vaccins
De son côté, la Corée du Nord intensifie aussi la lutte contre le nouveau coronavirus. Contrôles de température, solutions hydroalcooliques et masques sont mis à la disposition des usagers des transports en commun à Pyongyang, la capitale. Ce pays, dont le système médical notoirement défaillant est particulièrement vulnérable, a affirmé ne pas avoir enregistré de cas de Covid-19.
Se voulant rassurante, après que la Chine a annoncé avoir découvert le coronavirus à l'origine de cette maladie sur des aliments importés, l'OMS a pour sa part déclaré ne pas craindre une transmission par la nourriture.
Parallèlement aux restrictions, la course aux vaccins se poursuit. L'Union européenne a annoncé avoir réservé au nom de ses États membres jusqu'à 400 millions de doses du potentiel vaccin contre le Covid-19 mis au point par l'Américain Johnson & Johnson. À cet égard, le gouvernement de Donald Trump a assuré que si un vaccin expérimental faisait ses preuves, il serait distribué gratuitement aux Américains.
Avec AFP