
Cancún, au Mexique, est l'une des destinations favorites des touristes américains et européens. Mais ce lieu emblématique du tourisme de masse se noie actuellement dans une double crise: celle du Covid-19 qui a réduit l'occupation hôtelière à 4% des chambres au plus fort de la crise, et celle de la sargasse, qui désormais recouvre les plages de centaines de tonnes d'algues en putréfaction.
La "Riviera Maya", dans la région de Cancun, au Mexique, a attiré en 2019 22 millions de visiteurs, mais aujourd'hui, c'est une mauvaise surprise qui attend les touristes.
Les plages sont en effet fermées pour limiter les contagions au Covid-19. Seuls les clients des hôtels de luxe qui ont privatisé leurs plages ont le droit de mettre les pieds dans l'eau.
Les autres établissements luttent pour leur part contre la faillite. Plus de soixante hôtels ont été mis en vente récemment. Hernan Forster, propriétaire de l'hôtel Turquoise qu'il avait fait construire il y a cinq ans, va devoir s'en séparer. "C'est le prix Covid-19, comme on dit. Je l'ai mis en vente à 1,125 millions de dollars, alors qu'en temps normal j'aurais pu le vendre à 1,80 millions de dollars", explique-t-il.
Des hôtels à vendre
Roberto Martinez Troya, son agent immobilier, a en ce moment 20 hôtels à vendre dans la zone. Presque aucun n'a de plage privée. Les hôteliers souffrent également de la prolifération de la sargasse, cette algue envahissante devenue un cauchemar annuel dans les Caraïbes.
"L'intérêt pour l'achat de biens immobiliers ici s'est effondré. Ça a été un coup dur pour nous à cause de la baisse des transactions d'achat-vente, mais on y voit de belles affaires pour des acheteurs potentiels", commente Roberto Martinez Troya
Selon lui, le futur économique de la Riviera Maya vient de changer son cours: le salut de la région ne viendra plus des vacanciers de courte durée, mais de ceux qui, grâce aux possibilités de télétravail, voudront s'installer sur le long terme.