La juge progressiste et doyenne de la Cour suprême américaine, Ruth Bader Ginsburg, a annoncé être soignée depuis deux mois pour une rechute d'un cancer du foie. Elle a cependant indiqué qu'elle ne comptait pas quitter ses fonctions.
Progressiste très appréciée des démocrates, la doyenne de la Cour suprême américaine, Ruth Bader Ginsburg, connaît une récidive de son cancer du foie. Elle a indiqué vendredi 17 juillet être soignée depuis deux mois, mais a précisé qu'elle n'avait pas l'intention de quitter son poste.
"Je vais continuer mes séances bihebdomadaires de chimiothérapie pour tenir mon cancer à distance, et je suis capable de maintenir mon activité quotidienne", a expliqué la magistrate de 87 ans, dont l'état de santé est suivi de près par les démocrates et les militants de la gauche américaine. "J'ai souvent dit que je resterais membre de la Cour tant que je pourrais faire mon travail à plein temps. Je reste tout à fait capable de le faire", a souligné celle qui est surnommée "RBG".
Selon elle, une biopsie effectuée en février a détecté des lésions au foie, qui n'ont pas pu être traitées par de l'immunothérapie. Ruth Bader Ginsburg a commencé le 19 mai une chimiothérapie qui "produit des effets positifs", a-t-elle indiqué. Un examen réalisé le 7 juillet a révélé "une réduction importante des lésions au foie et l'absence de nouvelle maladie".
La juge a souligné qu'elle "tolérait bien la chimiothérapie" et qu'elle se sentait "encouragée par le succès de (son) traitement actuel".
Un poste clé
Une démission ou un décès de Ruth Bader Ginsburg donnerait l'occasion au président Donald Trump de nommer un juge favorable au port d'arme et opposé à l'avortement, comme il l'a promis, et d'ancrer encore plus le temple du droit américain dans le camp conservateur. Celle qui fait partie des quatre juges progressistes sur les neuf de la Cour suprême est reconnue pour ses combats pour la cause des femmes, des minorités et de l'environnement.
La magistrate, nommé en 1993 par Bill Clinton, a assuré que son traitement n'avait pas perturbé son travail. "J'ai continué à écrire des opinions et mes autres activités à la cour", a-t-elle expliqué. Elle a aussi précisé que sa brève hospitalisation cette semaine n'était pas liée à son cancer.
Ruth Bader Ginsburg a subi une endoscopie à l'hôpital Johns Hopkins à Baltimore pour nettoyer une endoprothèse placée en août 2019 sur la voie biliaire, a précisé la haute cour, soulignant qu'elle se reposait "confortablement" après l'intervention. En 2018, cette femme fluette s'était fracturé des côtes lors d'une chute. Elle a également surmonté quatre cancers dans les années 1990. Mais ces séjours ne l'avaient pas empêché de travailler par téléconférence.
Avec AFP