Au moins cinq personnes sont mortes samedi à Johannesburg dans l'attaque des locaux d'une église pentecôtiste. Selon la police sud-africaine, une "guerre" de succession pour le contrôle de cette église serait à l'origine des violences.
L'intrusion d'un groupe d'hommes armés venant "prendre possession" des locaux d'une église pentecôtiste samedi 11 juillet à Johannesburg en Afrique du sud a fait au moins cinq morts. Selon la police sud-africaine, cette effusion de sang est le dernier épisode en date d'une violente "guerre" de succession après le décès de son fondateur charismatique en 2016.
"Quatre personnes ont été trouvées mortes par balles et brûlées dans une voiture, une cinquième victime, un agent de sécurité, ayant été tué par balle dans son véhicule", indique un communiqué du chef de la police sud-africaine.
Tôt samedi, un groupe d'hommes armés a fait irruption dans un bâtiment de l'église sainte internationale pentecôtiste à Zuurbekom, banlieue ouest de Johannesburg, "indiquant qu'ils venaient prendre possession des locaux", selon le communiqué.
Le chef de la police a précisé que ses hommes étaient intervenus après des informations sur "des coups de feu et une présumée situation de prise d'otages [dans l'église où 34 armes à feu ont été saisies]".
"Je suis certain que la réponse rapide des forces de sécurité a permis d'éviter ce qui aurait pu être un bain de sang encore plus grave", a estimé le chef de la police.
Une quarantaine de personnes ont été arrêtées, dont six blessées conduites à l'hôpital.
Querelle sur la succession du fondateur
Parmi elles, des policiers, des militaires et des membres des services pénitentiaires, tous hors service et présents sur les lieux en tant qu'adeptes de l'église, selon la police.
Le chef de la police a indiqué que les autorités enquêtaient sur "la possibilité que cette attaque ait été motivée par une querelle entre les parties en conflit [au sein de l'église]".
Une "guerre" de succession, amplement couverte par les médias locaux, secoue cette église protestante depuis la mort en 2016 de son leader et fondateur, le multimillionnaire Comforter Glayton Modise.
Cette "guerre" a donné lieu depuis à plusieurs incidents, notamment en 2018, lorsqu'un échange de tirs près des locaux de l'église à Zuurbekom avaient fait trois blessés.
En 2017, les parties en conflit étaient allées en justice au sujet de la disparition présumée de 6,5 millions de dollars des fonds de l'église, l'une des plus importantes d'Afrique du Sud avec environ 1,5million de membres.
Avec AFP