Le Français Sébastien Loeb a pris la tête du rallye de Catalogne avant les dernières spéciales de dimanche. Le pilote Citroën devance son coéquipier Dani Sordo et son rival au classement du championnat du monde, le Finlandais Hirvonen.
AFP - Les Citroën C4 de Sébastien Loeb et Dani Sordo, toujours aussi intouchables, ont plané sur la 2e journée du rallye de Catalogne et disposaient samedi soir à Salou de plus de quarante secondes d'avance sur la Ford Focus de Mikko Hirvonen, bien accroché à sa 3e place.
"C'est vraiment ce qu'on pouvait attendre de mieux, en ayant réussi à creuser l'écart. On s'attendait à ce qu'Hirvonen soit plus proche", a dit Loeb en fin de journée. Il venait de prendre la tête du rallye, avec une seconde et demie d'avance sur Sordo, et rentrait à Salou avec deux temps scratch de plus (ES7, ES11) dans sa besace de chasseur de chronos.
"Sur le deuxième tour, cet après-midi, c'était comme si on trimbalait un lest de 25 kilos, à cause de deux roues de secours, pour assurer le coup en cas de crevaison. Ça nous a fait perdre un petit peu de temps", a ajouté le quintuple champion du monde, invaincu en Catalogne depuis 2005.
"Il ne reste plus qu'une journée à tenir, mais on n'est jamais à l'abri non plus car on frôle toujours la limite. Pour l'instant, on fait une super course d'équipe, on est au même rythme tous les deux, je me suis fait zéro chaleur et on n'a pas besoin de regarder les temps partiels".
Devant son public, Sordo a encore été parfait, signant un seul temps scratch (ES9) mais montrant, sur chaque kilomètre de spéciale, qu'il avait encore progressé en constance et en performance. De quoi justifier pleinement la prolongation de son contrat annoncée samedi, comme pour Loeb, par le patron de Citroën Racing Olivier Quesnel.
Solberg et Ogier brillent aussi
"Ça me fait plaisir d'être en tête si c'est la grosse bagarre, sinon ça m'est égal d'être premier ou deuxième", a dit Sordo. L'inversion des places, "c'est ce qu'il fallait faire au cas où dimanche on se retrouverait tous les deux trop près d'Hirvonen, à cause d'un incident, et où je risquerais de me retrouver 3e, derrière Hirvonen, en ralentissant pour laisser passer +Seb+", a aussi expliqué Dani.
Gérer, c'est anticiper, donc Citroën a préparé au mieux la journée de dimanche, face à un Hirvonen qui se consolait comme il pouvait: "Chaque année, c'est la même chose ici, on perd beaucoup de temps le vendredi et un peu moins le samedi. J'ai parfois l'impression d'être plus près, mais ça revient au même. Si on finit comme ça, on aura encore un point d'avance et il y aura une grosse bagarre en Grande-Bretagne."
Le leader du championnat est toujours sous la menace de Petter Solberg, 4e et auteur de son premier temps scratch dans une C4, dans l'ES12 (La Llena, 17 km): "J'avais prévu d'aller plus vite cet après-midi, mais ça prend un peu de temps de trouver la manière de piloter parfaitement cette voiture. Les autres avaient deux roues de secours mais on était quand même plus lourds. Demain, je ne prendrai ni roue de secours, ni copilote", a plaisanté Solberg.
Un autre pilote Citroën a brillé samedi, l'autre Sébastien, Ogier, 5e avec en prime deux jolis temps scratch au volant de sa C4 du Citroën Junior Team. D'abord dans l'ES8 (Les Garrigues, 8 km) puis surtout dans l'ES10 (El Priorat - La Ribera d'Ebre, 38 km), la plus longue, à l'heure de la sieste. Comme Loeb, Sordo et Solberg, il a réussi à respecter la consigne numéro 1, rester sur la route, tout en se mettant en valeur. Du travail bien fait.