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États-Unis : des manifestants abattent la statue d'un général confédéré à Washington

La statue d'un général sudiste a été déboulonnée par les manifestants antiracistes, rassemblés à Washington pour commémorer la fin de l'esclavage aux États-Unis. Le président Donald Trump a qualifié cet incident de "honte".

Un symbole de plus à terre dans la lutte contre le racisme aux États-Unis. Des manifestants ont abattu, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juin, l'unique statue d'un général confédéré érigée dans la capitale américaine Washington, selon des images diffusées par les médias américains.

La chaîne de télévision ABC7 News a montré des images de la statue du général sudiste Albert Pike, mise à bas à l'aide d'une corde par plusieurs dizaines de manifestants scandant le slogan : "Black lives matter" ("Les vies des Noirs comptent").

Le président américain Donald Trump a qualifié sur Twitter cet incident de "honte pour notre pays", a appelé à l'arrestation de ses auteurs, et a accusé la police de Washington de "ne pas faire son travail en regardant une statue être abattue et incendiée".

Commémorations de la fin de l'esclavage

La destruction de cette statue a eu lieu à la fin de manifestations marquant le 155e anniversaire du "Juneteenth" (contraction de juin et de 19 en anglais), jour de 1865 où les derniers esclaves ont été libérés au Texas.

De nombreux monuments érigés à la gloire de personnalités du camp confédéré pendant la guerre de Sécession (1861-1865) ont été démolis ces derniers jours aux États-Unis.

Plusieurs drames, dont la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc qui l'avait arrêté fin mai à Minneapolis, ont forcé le pays à faire son examen de conscience sur le racisme, qui a marqué son passé et imprègne encore aujourd'hui la société.

Un meeting de Trump dans une ville hantée par le racisme

Si Donald Trump a dénoncé la mort de George Floyd, il a surtout dirigé ses prises de parole contre les manifestants antiracistes, appelant régulièrement à "la loi et l'ordre".

Le milliardaire républicain qui brigue un second mandat renoue samedi avec ses meeting de campagne à Tulsa, dans l'Oklahoma. Il avait suscité l'indignation en choisissant la date symbolique du 19 juin et a dû le reporter au lendemain.

La ville reste hantée par le souvenir d'une des pires émeutes raciales de l'histoire, où jusqu'à 300 Afro-Américains ont été massacrés par une foule blanche, en 1921.

Avec AFP