
Les jeunes diplômés français ont de plus en plus de mal à entrer dans la vie active. Trois impétrants sur dix cherchent encore un emploi huit mois après l'obtention de leur diplôme. Et seule la moitié d'entre eux a signé un CDI.
AFP- La majorité des diplômés Bac+4 de la promotion 2008 (68%) occupaient un emploi au printemps 2009, mais trois débutants sur dix (32%) étaient toujours à la recherche d'un travail au bout de huit mois, contre moins de 25% avant la crise, selon une enquête de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec)
Les conditions d'embauche ont également été "moins bonnes" que pour la promotion 2007 avec une rémunération médiane de 26.400 euros (contre 27.300 euros) et un nombre de CDI en baisse (54% en ont signé un, -7 points), selon l'Apec.
Alors que le nombre des offres d'emplois cadres a chuté de -30% de janvier à août (le retournement est deux fois plus fort que lors des précédentes récessions), "les entreprises privilégient les candidats ayant 10 à 20 ans d'expérience au détriment des jeunes qu'il faut former et intégrer", a noté lors d'un point presse le directeur général, Jacky Chatelain.
"Plus que jamais il faut se préparer tôt et la recherche de stage est encore plus stratégique", a-t-il ajouté, en annonçant un nouveau service en ligne gratuit de préparation à la recherche d'emploi et la tenue avant Noël de forums entreprises/jeunes diplômés dans huit grandes villes baptisés "Booster Tour".
En revanche, par filière, les écoles de commerce et de gestion s'en sont mieux sorties, prenant la première place du classement avec 73% d'anciens élèves casés au bout de huit mois.
Plus "inhabituel", selon l'Apec, "les diplômés des écoles d'ingénieurs, même s'ils restent en bonne place, connaissent la plus forte baisse du taux d'emploi, en ligne avec la conjoncture dégradée dans l'industrie".
Les ingénieurs généralistes, métallurgie, mécanique et aéronautique, et les jeunes diplômés d'électronique et de productique, ont été le plus pénalisés, tout comme les jeunes diplômés de la finance.
Les Bac+4 du secteur informatique, télécommunications et technologies multimédia sont en revanche relativement épargnés, tout comme les diplômés du secteur médical, pharmacie, paramédical, social.