![Génocide au Rwanda : la justice française donne accès aux archives de François Mitterand Génocide au Rwanda : la justice française donne accès aux archives de François Mitterand](/data/posts/2022/07/25/1658743873_Genocide-au-Rwanda-la-justice-francaise-donne-acces-aux-archives-de-Francois-Mitterand.jpg)
En France, la justice administrative a autorisé vendredi un chercheur à accéder aux archives du défunt président François Mitterand sur le Rwanda. Le rôle de l'État français pendant le génocide de 1994 est au cœur d'une controverse.
Le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative en France, a donné son feu vert vendredi 12 juin au chercheur François Graner pour consulter les archives du président François Mitterrand sur le Rwanda.
Au milieu d'une controverse sur le rôle joué par la France lors du génocide rwandais, la justice française a estimé que François Graner a "un intérêt légitime à consulter ces archives pour nourrir ses recherches historiques et éclairer ainsi le débat sur une question d'intérêt public".
Le Conseil d’État autorise un chercheur à consulter les archives du président Mitterrand sur le Rwanda, avant le délai de 60 ans
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"La protection des secrets de l'État doit être mise en balance avec l'intérêt d'informer le public sur ces événements historiques", souligne le Conseil d'État.
En conséquence, la justice administrative a annulé deux précédentes décisions de justice et enjoint au ministère français de la Culture, qui s'était opposé à la demande du chercheur, de lui ouvrir l'accès aux archives réclamées dans les trois mois.
Des zones d'ombres
"C'est une victoire pour le droit, mais aussi pour l'Histoire", s'est félicité l'avocat du chercheur, Me Patrice Spinosi. "Désormais, les chercheurs, comme M. Graner, vont pouvoir avoir accès aux archives présidentielles du président Mitterrand pour faire toute la lumière sur le rôle de la France au Rwanda en 1994 et 1995", a-t-il dit dans une déclaration à l'AFP.
Les zones d'ombres sur le rôle de Paris avant, pendant et après le génocide au Rwanda – qui fit selon l'ONU au moins 800 000 morts d'avril à juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsie –, restent une source récurrente de polémiques en France.
Avec AFP